Le problème de la pollution de l'air se pose avec acuité à Alger. Le déversement de gaz polluants envahit l'atmosphère, altère l'environnement. Les émanations de dioxyde de carbone, d'oxyde d'azote, particules de plomb, une poussière à découper parfois au couteau ont désormais hissé la question de la dégradation de la qualité de l'air que nous respirons au rang de priorité. La chose est d'autant plus vraie que les chiffres qui sont révélateurs témoignent des menaces et des dangers qui pèsent sur la santé publique. Maladies des voies respiratoires, asthme se développent et touchent, surtout, les bébés, les enfants en bas âge. Il y a des actions initiées pour réagir contre ce phénomène. On tente, par exemple, de reconvertir de plus en plus de véhicules au GPL. Au niveau des unités industrielles, les pouvoirs publics plaident pour un contrat de performance environnementale dont la finalité est de parvenir à se mettre en conformité avec les normes internationales. Le dispositif de riposte se met donc en place. Un fait est pourtant incontournable. Il a trait à la législation. Elle est suffisamment contraignante, dissuasive, efficace à l'égard de tout ce spectre qui rassemble les rejets polluants. Existe-t-il une loi sur la qualité de l'air assez rigoureuse, ferme, capable de constituer une riposte adéquate contre tous les agents polluants ? La situation est suffisamment inquiétante pour nous autoriser à réclamer la mise en place de dispositifs solides et spécifiques pour parvenir au droit de respirer un air pur, d'autant que l'on parle de développement durable. Cela suppose un respect scrupuleux de tous les codes et protocoles internationaux en matière d'environnement. Alger n'est pas Mexico ou Bombay. Cela n'exonère pas d'une riposte à la mesure des aléas qui se profilent déjà.