Les dirigeants du G8 sont tombés d'accord hier pour estimer qu'un juste prix du pétrole devait se situer entre 70 et 80 dollars le baril, a affirmé hier une porte-parole du président russe, Dmitri Medvedev. « Les dirigeants du G8 (...) se sont mis d'accord sur le fait que ce prix est juste », a déclaré à la presse Natalia Timakova, en marge du sommet du G8 de l'Aquila, en Italie. M. Medvedev a indiqué à ses homologues que « réguler ces prix est très difficilement réalisable », a ajouté la porte-parole. Le président français, Nicolas Sarkozy, et le Premier ministre britannique, Gordon Brown, avaient réclamé dans la même journée la définition d'une « fourchette de prix » du brut, dans une tribune parue dans le Wall Street Journal. Passés d'un record absolu de 147,50 dollars en juillet à 32,40 dollars en décembre, les cours du pétrole se sont graduellement raffermis depuis le début de l'année et évoluent actuellement autour de 60 dollars. Pour sa part, le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Abdallah El Badri, a, selon l'APS, qualifié hier de « confortables » les prix actuels du brut mais pas au niveau souhaitable. « Actuellement, les prix sont confortables. Mais ils ne sont pas au niveau correspondant à notre objectif », a indiqué le responsable de l'Opep lors d'une conférence de presse pour la présentation des prévisions 2009 de son organisation. M. El Badri a souligné que les prix actuels autour de 60 dollars le baril « n'encourageaient pas l'investissement ». En milieu de journée, le baril de light sweet crude s'échangeait à New York à 62,08 dollars, en baisse de 85 cents par rapport à son cours de clôture de mardi, alors qu'il était remonté à plus de 73 dollars la semaine dernière.