Encore une fois, des dizaines de bénéficiaires de lots de terrain, depuis 1995, à El Alia, Bab Ezzouar, se sont regroupés hier afin de dénoncer ce qu'ils considèrent comme étant du deux poids, deux mesures de la part des autorités locales. « Nous n'arrivons pas à comprendre comment l'APC autorise un ressortissant étranger à lancer des travaux de terrassement pour la réalisation d'une unité de détergents sur des terres appartenant à des particuliers et en même moment interdit à des citoyens algériens de jouir de leur bien en toute légalité connu et reconnu par la justice algérienne ? » En effet, lors de notre déplacement, hier, à El Alia sud, située à proximité de la gare ferroviaire, un engin de travaux publics s'affairait au terrassement alors que des ouvriers posaient des pieux pour clôturer la parcelle de terre. « Ces gens n'ont aucun document légal, ce sont les responsables de l'Agerfa qui sont en train de vendre nos parcelles de terre avec de larges complicités au niveau local. Ces gens-là ne reconnaissent pas les décisions de la justice algérienne », dénoncent nos vis-à-vis. Ils déclarent détenir plusieurs dizaines de décisions de justice mais qu'aucune d'elles n'a été appliquée. Ce n'est pas le cas au centre des personnes âgées de Tribou, dans cette même commune, où la force publique a été déployée pour déloger quatre familles, dont celles d'anciens moudjahidine, avec vieillards et enfants en bas âge. Les bénéficiaires sont unanimes à dénoncer la tentative de détournement de l'assiette du projet de 4000 lits universitaires programmé dans un autre site afin de « détourner l'autre assiette de terrain situé au milieu d'une agglomération urbaine ». L'APC, ajoute-t-on, autorise la prolifération des bidonvilles à proximité de l'université dès lors que des dizaines de baraques sont érigées sur le territoire de ce lotissement avec le consentement de l'APC.