Eliminés en 8e de finale en 2006 et absents en 2002, les Oranje, réalistes à défaut d'être spectaculaires, se sont appuyés sur une organisation rigoureuse pour battre les Slovaques, qui quittent le premier Mondial de leur histoire sur une défaite très honorable. «C'était un match difficile, mais ce n'était pas encore parfait. On a parfois été nonchalants», a reconnu l'attaquant Arjen Robben, auteur du premier but, pour fêter sa première titularisation depuis sa blessure à une cuisse, en match de préparation début juin. Préféré à Van der Vaart, blessé à un mollet, le Munichois a débloqué rapidement la rencontre, réalisant son «classique» en conclusion d'une contre-attaque initiée par Sneijder : crochet extérieur, défenseur éliminé et frappe du gauche au ras du poteau (1-0, 18'). Très convaincant, Robben, qui avait insisté pour jouer à droite, a même été tout proche d'inscrire un deuxième but semblable (50'). «On a fait trente bonnes premières minutes, mais ensuite nous avons été incapables d'inscrire un deuxième but et nous sommes restés sous la menace des Slovaques», a souligné l'entraîneur Bert van Marwijk. C'est finalement Sneijder qui se chargea en fin de match de concrétiser un bon travail de Kuyt (84') après de nombreux ratés collectifs. Les Slovaques, qui avaient provoqué l'élimination de l'Italie, tenante du titre, en s'imposant (3-2) le 24 juin, n'ont jamais pu retrouver le jeu qui leur avait permis d'éliminer la Squadra. Soit parce que le meneur Hamsik était trop bas, soit par excès de précipitation. Seuls frémissements : une double occasion de Stoch et Vittek repoussée par le gardien Maarten Stekelenburg (66'). Et surtout le penalty qui permit de sauver l'honneur en fin de match et offrit à Robert Vittek son quatrième et dernier but du Mondial (90+4). Chez les Oranje, tous les indicateurs sont au vert : la qualification est acquise et les Pays-Bas sont toujours invaincus depuis le 6 septembre 2008, soit 23 matches. «Je suis content, mais calme, a glissé Bert van Marwijk. Nous sommes à la Coupe du monde, qualifiés pour les quarts de finale, après avoir remporté quatre matches.» Jusqu'ici, tout va bien… Déclarations : – Arjen Robben : «C'était un match difficile, mais ce n'était pas encore parfait. Le match parfait doit encore venir. On a parfois été un peu nonchalants, mais la qualification est là. Et, pour moi, c'était fantastique de marquer devant mes parents et ma femme qui étaient dans les tribunes. Je me suis bien senti. Marquer un but pareil, à la suite d'un sprint, après la blessure qui m'a contrarié, c'est important pour ma confiance. La suite, ce sera peut-être le Brésil. Mais il faut attendre. On ne sait jamais en football. Le match face au Chili doit être joué.» – Bert van Marwijk : «Nous avons livré une bonne première demi-heure. Le but de Robben, c'est fantastique pour ce joueur quand on connaît les efforts qu'il a faits pour revenir après sa blessure. Nous aurions dû mener 2-0, voire 3-0, plus vite. Mais au lieu de cela, nous sommes longtemps restés sous la menace d'un retour des Slovaques. Heureusement, Maarten Stekelenburg a eu deux interventions déterminantes. Notre gardien a été fantastique. Le futur ? Je suis content mais calme… Nous sommes à la Coupe du monde, qualifiés pour les quarts de finale après quatre victoires. Oui, il y a de quoi être content.»