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« Le marché ne pourra pas supporter une hausse de la taxe sur les véhicules »
Mohamed Baïri. Président de l'Association des concessionnaires automobiles d'Algérie
Publié dans El Watan le 22 - 07 - 2009

Le président de l'Association des concessionnaires automobiles d'Algérie (AC2A) analyse le marché national de l'automobile pour ce premier semestre, et évoque la possibilité d'une probable hausse de la taxe sur les véhicules neufs ainsi que ses retombées. Mohamed Baïri commente également la problématique juridique que rencontrent les concessionnaires pour l'obtention de l'agrément.
Les spéculations vont bon train sur une prochaine augmentation de la taxe sur les véhicules neufs qui devrait être programmée dans la cadre de la loi de finances complémentaire 2009. Avez-vous, au niveau de votre association, reçu une note à propos de cette augmentation ?
Evidemment, nous avons entendu parler d'une probable augmentation de la taxe sur les véhicules neufs par le biais de la presse nationale. Mais d'une manière officielle, nous n'avons rien reçu pour le moment. Nous, en notre qualité de professionnels du domaine, nous aurions souhaité être associés aux réunions et autres décisions que prennent les responsables au niveau des différents ministères concernant notre activité. Ce que nous aurions désiré, c'est une concertation, un dialogue constructif. Nous avons et demeurons toujours une force de proposition, c'est pour cela que nous œuvrons pour le dialogue et la concertation. Aujourd'hui, chaque responsable décide à propos du secteur de l'automobile sans prendre en considération ni la réalité du terrain et encore moins l'avis du professionnel de l'automobile. C'est aberrant !
Si cette hausse venait à se concrétiser, quelles seront ses conséquences sur le marché de l'automobile ?
Le marché va complètement s'effondrer. Pour le moment, il n'y a rien d'officiel. Le marché ne pourra pas supporter une hausse de la taxe sur les véhicules. Il y aura des répercussions sur les volumes de vente, sur les postes d'emploi, sur le budget de communication ainsi que sur celui des investissements. D'ailleurs, depuis le début de l'année, nous avons enregistré une baisse de 10% des volumes de vente du marché de l'automobile, alors que pour le seul mois de juin, ces baisses ont atteint entre 15 à 25% pour certains concessionnaires. Voyez-vous, une hausse sur cette même taxe sera une catastrophe.
Vous dites que vous n'avez pas été associés à ce dossier. Quelles en sont les raisons, selon vous ?
Je ne le sais pas. Avec notre tutelle qu'est le ministère du Commerce, nous avons travaillé en concertation sur plusieurs dossiers, comme ceux de la pièce de rechange ou encore celui du décret exécutif réglementant la profession de concessionnaire automobile. Nous avons contribué d'une manière efficace et travaillé dans un cadre agréable. Nous sommes très satisfaits du travail accompli.
Vous avez tenu une réunion en début de semaine. Qu'avez-vous décidé ?
Nous n'avons rien décidé du moment que n'avons rien reçu d'officiel. C'est vrai que nous avons affiché notre crainte sur le devenir des investissements, des postes d'emploi pour des dizaines de milliers de familles au cas où cette rumeur devenait une réalité. A part cela, rien n'a été décidé pour le moment
On dit que cette hausse de la taxe servira à booster l'économie nationale et à obliger les constructeurs automobiles à investir dans la fabrication ou le montage en Algérie. Quel est votre commentaire ?
Le mot constructeur n'existe pas ou, plutôt, il n'y a plus de constructeur. Ce sont des assembleurs qui travaillent avec des sous-traitants sur différentes pièces du véhicule. Certes, chez nous, il faudrait que le gouvernement relance le secteur de la sous-traitance qui existait bel et bien auparavant avec la SNVI et d'autres entreprises. Il peut aussi faire comme la Tunisie et opter pour le système des quotas, mais obliger un constructeur à venir investir en Algérie, cela est impossible. D'ailleurs, ce constructeur ou assembleur ne peut venir pour écouler 250 000 ou 300 000 véhicules du moment qu'il y a près de 60 concessionnaires sur le marché et qu'aujourd'hui, il doit importer tous les composants de l'étranger. C'est impossible. Je vais vous dire une chose. J'importe un CBU qui me revient à 10 000 dollars. J'ai fait tous les calculs pour faire du montage en CKD en Algérie. J'ai constaté, avec les taxes et les droits de douanes, qu'il me revient à 12 000 dollars, donc plus cher de 2000 dollars que le prix à l'importation. Comment voulez-vous être concurrentiel de cette manière sur le marché ? Nous avons demandé à certains sous-traitants du constructeur de venir investir en Algérie, mais le terrain, en ce moment, n'est pas favorable. Il faut développer la sous-traitance à long terme, sur deux ou trois années. C'est de cette manière que nous pouvons développer notre marché de l'automobile et c'est en ouvrant ce même marché que les constructeurs viendront.
Certains concessionnaires ont obtenu leur agrément conformément au nouveau décret exécutif régissant cette activité. D'autres attendent encore le quitus. Qu'en est-il exactement ?
La majorité des concessionnaires ont déposé ses dossiers depuis plusieurs mois alors que d'autres, il faut le reconnaître, sont en retard. Sauf que nous avons constaté, au niveau de notre association, que l'aspect juridique de cette nouvelle réglementation, qui a été élaborée d'une manière unilatérale, posait véritablement problème. Des concessionnaires, qui ont obtenu l'aval, côté technique, se sont heurtés à cette problématique juridique. On ne peut pas obliger un concessionnaire à divulguer les clauses du contrat qui le lie à son constructeur. C'est un secret entre deux entités et c'est un droit. Tant que la société est de droit algérien, elle doit se conformer à la réglementation algérienne. Quelles sont les garanties pour que ce contrat ne soit pas divulgué ailleurs, chez la concurrence par exemple ? Le but final c'est que pour la sécurité du consommateur, on donne l'agrément pour l'entreprise algérienne ou pour la marque... Nous pensons qu'il y a un problème au niveau juridique et c'est pour cela que les agréments traînent. Il y a des concessionnaires qui répondent à 100% aux critères du cahier des charges et qui attendent toujours leur agrément. D'autres l'ont obtenu en fournissant tous les documents administratifs nécessaires exigés par l'administration. Mais est-ce le cas sur le terrain ?
A partir du 1er octobre, vous devez affronter un autre problème et quitter l'enceinte du port d'Alger vers les ports de Djendjen, Mostaganem et Ghazaouet afin de les décongestionner. Cette décision est-elle justifiée, selon vous ?
Nous ne sommes pas contre cette décision qui a été prise, je le dis, sans que nous soyons associés. Nous avons été mis devant le fait accompli sans qu'on sache pourquoi. Nous avons besoin de temps, deux années au minimum, pour permettre une délocalisation vers d'autres ports du pays. Il faut regarder la réalité en face. Comment un concessionnaire peut-il transférer 2500 véhicules au minimum du jour au lendemain. Cela demande du temps, une logistique, des moyens énormes. Il faut trouver un parc sous douane à proximité des ports, dénicher du personnel compétent et cela n'est pas facile. Et qu'allons-nous faire des parcs sous douane et du personnel à Alger ? Seront-ils licenciés ? Vont-ils remplir davantage le camps des chômeurs ? Il y a des concessionnaires qui ont sous-loué pour une longue période les parcs sous douane. Vont-ils être remboursés ? Ce n'est pas de cette manière que nous allons développer le secteur de l'automobile. Je tiens à préciser que c'est par méconnaissance de la profession et suite à l'absence de dialogue que de telles décisions sont prises. Nous sommes le seul secteur organisé et structuré et qui rapporte du bénéfice au Trésor public. Nous payons nos taxes, la TVA, et nous assistons les communes dans leur développement par le biais de la TAP. Nous ne faisons pas uniquement de la vente de véhicules, comme c'est le cas à Tijdelabine et El Harrach, nous formons nos équipes tout au long de l'année et avons en charge plus de 150 000 familles qui se nourrissent de cette activité. Nous sommes en train de moderniser le parc automobile national et de développer les outils de travail dans nos show-rooms.


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