C'est à la mémoire du cheikh Atouchi Mohamed, décédé le mois d'avril dernier (il avait travaillé avec les associations musicales de Koléa) que se déroule la 9e édition des journées artistiques de Tipasa, depuis mercredi et jusqu'à demain. Les troupes de musique andalouses de Koléa, de Cherchell et certaines d'Alger vont se relayer au niveau du centre culturel du chef-lieu de la wilaya pour interpréter les nawbate à leur manière. La troupe mixte de l'association Les Beaux-Arts d'Alger, dirigée par Abdelhadi Boukourra, a ouvert cette 9e édition en produisant un extrait de la nouba Rasd Eddine et un âaroubi très applaudi. Le public a également pu apprécier les voix masculines des jeunes musiciens, Ibersiane Samir, Sahbi Rafik, Guelmaoui et le chef d'orchestre Boukourra, animateur à radio Bahdja. Mezouad Dina et Boussafel Kahina ont donné la réplique avec leurs voix sublimes. Brahim Beldjereb avec son oûd en compagnie de ses musiciens succède aux Algérois. La troupe Fen El Açil de Koléa, qui a produit une musique purement andalouse, a surtout surpris en interprétant El Aâdjami, une musique d'origine turque. Les musiciennes de la troupe Fen El Açil, habillées en tenues traditionnelles, ont été accompagnées par la flûte de Médouar Mohamed. Le wali et les autorités locales de Tipasa avaient remis à titre symbolique des instruments de musique aux deux troupes à l'issue de leur tour de chants.
