L'affichage des listes de bénéficiaires des logements sociaux est remis aux calendes grecques, dans toute la circonscription administrative de Sidi M'Hamed (CA). Quelque 5 000 demandes de ce type de logement ont été enregistrées au niveau de cette circonscription, qui couvre les communes de Sidi M'hamed, Alger-centre, El Madania et El Mouradia. Le nombre de logements qui leur a été affecté n'est que de 220. Selon des sources de cette daïra, les listes définitives n'ont pas été arrêtées par les services de la CA, lesquels « s'échinent » à finaliser l'opération relative à « l'actualisation » des dossiers des postulants. Plusieurs organismes sont ainsi interpellés : l'AADL, la CNL et la direction du logement. Les postulants à la formule « ne répondent pas aux demandes incessantes » de la daïra, soutient-on. Considérée comme la commune la plus peuplée avec pas moins de 156 400 habitants, Sidi M'hamed n' a bénéficié que de 60 logements. « Cette situation nous met dans la gêne lorsque on sait que le nombre des demandes est de 3500 », relève M. Bourouina le P/APC, qui assure que le conseil communal a pris la décision, le 21 mai 2005, d'acquérir auprès de l'EPLF de Boumerdès 100 logements, répartis entre Khemis El Khechna (70 )et Réghaïa (30 ). 21 milliards de centimes ont été, à cet effet, engagés. Les services de la wilaya déléguée n'ont pas donné leur aval à cette initiative de l'APC. Ces mêmes services lui ont proposé une alternative, celle d'acquérir des assiettes de terrain. « On attend toujours le feu vert », relève l'élu en indiquant que le site des Zaâtcha, qui renferme pas moins de 300 baraquements, pourrait être utilisé pour la construction d'infrastructures d'utilité publique. Des propositions dans ce sens ont été faites, mais l'OPGI à qui appartiennent les chalets occupés « tergiverse », soutient Bourouina. El Mouradia n'est guère mieux lotie. Son premier magistrat, M. Benmedjdoub assure que « les programmes de logement, affectés à sa commune n'ont pas encore démarré. La commission de daïra s'est réunie, ‘'plus de sept fois'' pour désigner les bénéficiaires des 80 logements qui nous sont affectés et des enquêtes lancées, mais les listes restent au niveau de la CA », se désole Benmedjdoub. Même situation pour les logements sociaux participatifs dont s'occupe, en partie, la commune. Localisé à Draria, le programme de 80 logements LSP, tarde toujours en raison « de la non, désignation du promoteur de ce programme lancé en 2004 et en 2005 », 200 autres logements LSP ont été aussi localisés à Souidania. « 80 furent distribués mais les 120, confiés à l'Eplf, ne sont pas terminés, malgré les affections faites ». « Le problème de terrain dont souffre la commune rend impossible la construction des 40 logements prévus à El Mouradia, en raison du litige sur le terrain », soutient le maire. L'APC d'El Madania connaît la même situation. « Sur les 2008 demandes formulées par les citoyens, il s'est avéré que pas moins de 600 se trouvent, tout compte fait dans le besoin », assure M. Boughadou, vice-président « On ne peut privilégier quelques-uns aux dépens des autres sans que ceux-ci ne se sentent lésés. Le quota qui nous est affecté est de 80 logements », indique-t-il. Deux programmes ont été prévus et n'ont pas été lancés pour le LSP, avec 4000 demandes. Il s'agit de 210 logements à Draria et de 350 autres à Aïn Benian. Le programme de 2001 situé, lui, à Tassala El Mardja, avance « à petit pas ». Il reste que l'APC d'Alger est la seule qui tire son épingle du jeu, en raison de considérations « autrement plus politiques », soutient Boughadou. L'APC a fait bénéficier ces concitoyens de logements qu'elle a elle-même construits, sur ses propres fonds, mais le problème reste, là aussi, en attente.