Cinq femmes ont trouvé la mort, mardi soir, à Oran, asphyxiées par le monoxyde de carbone, a-t-on appris auprès de la direction de la Protection civile de la wilaya. Le sinistre s'est produit dans une habitation de la localité Paradis, dans la commune de Aïn El Turck. Les victimes sont âgées entre 23 et 28 ans. Les services de la Protection civile ont indiqué que cette asphyxie est due à une fuite de monoxyde de carbone d'un chauffe-bain. Les services compétents ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de ce drame. L'intoxication par le monoxyde de carbone représente un réel danger dont les conséquences sont souvent dramatiques : quand il ne tue pas, il entraîne chez les victimes de graves séquelles respiratoires et psychologiques. Avec le retour de l'hiver, il est plus que temps de tirer, une fois de plus, la sonnette d'alarme. Pas moins de 5 cas de décès par asphyxie ont été enregistrés au cours de l'année 2017, et trois cas cette année (sans compter les 5 femmes mortes avant-hier), alors que des dizaines de personnes incommodées ont été secourues et évacuées vers les différents centres sanitaires et les hôpitaux de la wilaya. Des pertes humaines qui auraient pu être épargnées si les consignes de sécurité les plus élémentaires avaient été observées. Ce risque augmente notamment avec les conditions météo défavorables caractérisées par des baisses importantes de température en période hivernale, conduisant à l'utilisation massive des différents types d'appareils de chauffage par les citoyens. Les appareils de chauffage, s'ils fonctionnent mal, produisent une combustion incomplète et entraînent une émission de monoxyde de carbone. Deux précautions sont à prendre pour échapper à ce danger : le matériel doit être installé et entretenu par un professionnel. En début de semaine, 4 personnes d'une même famille sont mortes à Relizane suite à l'inhalation de monoxyde de carbone émanant d'un appareil de chauffage à l'intérieur d'une habitation, rappelle-t-on.