Les problèmes qui secouent l'APC de Naciria, à majorité FFS, depuis plusieurs mois, ont poussé les responsables du plus vieux parti de l'opposition, à savoir Karim Tabbou accompagné par le président de l'APW de Béjaïa et plusieurs autres militants du parti, à organiser à la maison de jeunes de la ville un meeting de soutien au président de l'APC de Naciria, sujet d'une plainte déposée par le wali de Boumerdès pour « attroupement et incitation non armée à l'attroupement sans autorisation ». Dans une salle archicomble, Belkacem Ben Ameur a assuré la population que « la tentative avortée d'un retrait de confiance n'avais pour origine qu'un simple malentendu entre élus, mais maintenant le problème est définitivement réglé ». De son côté, le premier secrétaire du parti, Karim Tabbou a déclaré à l'assistance : « Votre présence massive ici pour soutenir votre maire est une leçon de démocratie, c'est un message au commissaire pour lui dire que Naciria n'est pas Berriane », et d'ajouter : « La plainte déposée par le wali contre le président de l'APC, vise en premier lieu la négation de la volonté populaire et le choix démocratique du peuple. » Il a accusé « la mafia locale du foncier et plusieurs autres serviteurs du système » d'être à l'origine de la pression que subit le P/APC. Abordant les incendies qui ont ravagé ces derniers temps les forêts de la Kabylie, celui-ci a dénoncé « les services de sécurité qui mettent le feu aux biens des populations dans le but d'appauvrir la région ». En évoquant les inondations de Ghardaïa, assimilée à ces incendies, celui-ci dit que « c'est une catastrophe provoquée par l'homme et non pas une catastrophe naturelle » en accusant ouvertement le constructeur du barrage, « sans respect des normes de construction », d'être à l'origine de ladite catastrophe. Pour finir Karim Tabbou a insisté sur le fait que « le FFS est un parti qui reçoit les ordres d'en bas (du peuple), pas d'en haut », une réponse à un responsable des services de sécurité qui lui a interdit l'accès à Ghardaïa. Il a également lacé un défi aux responsables pour installer « une commission pour enquêter sur des chefs de daïra qui s'enrichissent sur le dos du peuple ».