Dans le cadre de ce partenariat algéro- algérien, entre assureurs et banques, pour la bancassurance, 15 millions de dinars ont été concrétisés au 1er trimestre 2010. Il existe un autre cas, celui de la Compagnie algérienne d'assurances de transports (CAAT), la Compagnie algérienne d'assurances et de réassurance (CAAR) avec d'autres banques publiques dont la BEA et la BNA. Ce partenariat consiste en une offre des produits d'assurance que les banques commercialisent. Pour le cas du partenariat de la SAA, depuis une année, lesdites banques vendent les produits d'assurance moyennant la rétrocession d'une commission qu'elles encaissent. Ces commissions sont fixées dans les conventions signées par les deux parties selon des taux de l'ordre de 10 et 30%. Il s'agit de produits de risques agricoles, multirisques habitations, multirisques professionnels, assurance voyage, individuels accidents et tout ce qui est assurance de personne à l'exception des produits d'épargne et de l'automobile. A titre indicatif, la BADR, actionnaire à 10% dans la nouvelle société créée avec la Macif et la SAA, selon son PDG Boualem Djebbar, est depuis deux ans partenaire de la SAA dans le cadre de la bancassurance qui ne concernera essentiellement l'assurance de personne, entre autres l'assurance vie. Donc, pour lui, sa présence dans la société d'assurance de prévoyance et de santé est un prolongement du premier. Dans le nouveau partenariat, pour le moment, la banque a le rôle d'actionnaire mais ne sera pas un actionnaire « passif », relève M. Djebbar, puisqu'elle va jouer un rôle actif dans la distribution des produits d'assurance vie à travers les guichets de la BADR dans le cadre de la bancassurance. L'expérience de la bancassurance entre la Badr et la SAA a vu les premières polices lancées le 1er mai 2009 portant sur les assurances agricoles et celles de personnes. Quelque 50 agences fonctionnent avec un guichet de bancassurance que compte multiplier la Badr pour atteindre 100 agences avant la fin de l'année 2010 pour le généraliser à travers tout le réseau de la banque au fur et à mesure. Pour le secteur privé des assurances, le cas d'Alliance assurance, qui possède les capacités pour se lancer dans la bancassurance et même des produits, selon son PDG Hassen Khelifati, n'a pas pu s'introduire dans le secteur public bancaire en raison des partenariats déjà établis. Cela dit, la compagnie privée est en discussion avec deux réseaux bancaires étrangers, l'un français et l'autre d'un pays du Golfe, installés en Algérie, avec lesquels elle compte finaliser un premier contrat dans les prochains mois.