Les coupures intempestives d'électricité qui ont caractérisé cet été la cité Seybouse, distante de 3 km du chef-lieu de la wilaya de Annaba, ont fait réagir ses habitants. En effet, ils étaient des centaines à investir, dans la nuit de mardi à mercredi, la RN44 reliant Annaba à El Tarf en passant par l'aéroport Rabah Bitat, pour exprimer leur colère à l'encontre des services de distribution de Sonelgaz. Ce qui a bloqué entièrement la circulation routière, déjà dense sur cet axe. Ainsi, jusqu'à tard dans la nuit, les usagers de cet important tronçon routier ont été bloqués, notamment les estivants venus des wilayas limitrophes. « Nous sommes victimes de Sonelgaz. Quotidiennement, notre cité est sujette à de longues coupures d'électricité, notamment la nuit. Les vieilles personnes tout autant que les bébés souffrent le martyre en ces temps caniculaires. Devant cet état de fait, nous avons décidé de protester contre cette hogra. Pourquoi les quartiers huppés de la wilaya n'ont jamais été touchés par le délestage ? », affirment plusieurs citoyens révoltés que nous avons rencontrés sur les lieux de l'émeute. En bermuda, torse nu, un jeune étudiant de cette cité aborde un aspect relevant de la santé publique en expliquant : « Personne ne s'inquiète de notre sort. Ceux qui commercialisent les produits laitiers, les glaces et les viandes nous vendent du poison. Décongelés après une longue coupure d'électricité, leurs produits sont aussitôt recongelés et vendus aux citoyens alors qu'ils représentent un risque avéré. » N'était l'intervention des services de sécurité et le rétablissement de l'alimentation en électricité immédiatement, la situation aurait pu dégénérer, car jeunes et moins jeunes menaçaient de « passer à l'action », si rien n'était fait.