Pour booster la création de micro entreprises, la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC), chargée, depuis 2004, de la gestion du dispositif de prise en charge des chômeurs promoteurs âgés de 35 à 50 ans , a pris récemment une décision salutaire en réduisant l'inscription, auprès des services de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM), comme demandeur d'emploi de six (06) mois à un (01) mois pour tout promoteur potentiel éligible à ce dispositif. Cela contribuera donc à encourager l'investissement à travers ce dispositif puisque auparavant, plusieurs potentiels promoteurs fuyaient ce dispositif parce qu'ils se heurtaient souvent à la note de la Cnac, en la trouvant « bureaucratique ». « La réduction de l'inscription à un mois auprès de l'Anem pour bénéficier du dispositif CNAC est une démarche arrêtée par notre direction générale en collaboration avec les services de l'Anem aux fins de faciliter l'accès à un grand nombre de personnes au dispositif 35-50 ans dans un temps acceptable et souhaité par les chômeurs éligibles à notre dispositif », a déclaré, en substance, le directeur régional par intérim de la CNAC de Blida, une direction qui vient de connaître un changement à sa tête pour mieux booster ses activités. Par ailleurs, une série d'autres mesures destinées à redynamiser le dispositif de soutien à la création de microentreprises sont prises par la CNAC ; entre autres, l'ouverture imminente de représentations à travers les grandes daïras qui seront élevées au statut de wilaya déléguées et un projet soumis à la tutelle pour validation, concernant le financement mixte des micro entreprises : CNAC et promoteurs seulement, comme cela se fait à l'Ansej. Ce projet répond à une demande émanant de plusieurs promoteurs, lesquels ne préfèrent pas, pour une raison ou une autre avoir recours aux banques (lenteurs bureaucratiques, considérations religieuses…). Ils veulent juste bénéficier des avantages de ce dispositif, dont ceux liés à la fiscalité. A ce jour, le promoteur voulant concrétiser son projet via la CNAC est obligé de passer par la banque pour pouvoir le lancer, et ce à travers un financement triangulaire (CNAC, banque et promoteur). « Ce financement mixte des projets est une réponse à la demande d'une partie des chômeurs-promoteurs qui souhaitent éviter le recours aux banques pour, notamment, des raisons religieuses (l'usure) et permettra une réduction drastique du temps de maturation des projets de création de micro-entreprises d'autre part », a précisé notre interlocuteur avant d'ajouter : « Notre priorité est le renforcement de notre réseau à travers les territoires des trois wilayas (Blida, Médéa et Tipaza) que nous couvrons, par l'ouverture de représentations à travers les grandes daïras et /ou les grandes communes, pour peu que les autorités locales adhèrent effectivement à ce projet par la mise à notre disposition des moyens infrastructurels adéquats sous toutes formes. » Notons que le promoteur éligible bénéficiera de plusieurs avantages accordés par la CNAC comme la bonification des taux d'intérêt pour les prêts bancaires, la réduction des droits de douanes, l'exonération fiscale et parafiscale, le bénéfice d'un prêt non rémunéré (sans intérêts) de la part de la CNAC. Cette dernière a mis en place aussi un fonds de garantie qui accompagne les banques au cas où le projet du promoteur est déclaré en faillite. Signalons enfin que la direction régionale de la CNAC de Blida, chapeautant outre cette wilaya, Médéa et Tipaza recensé la création d'un millier d'entreprises et d'emplois depuis fin 2004.