La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a déclaré que les Etats-Unis avaient fait « beaucoup en coulisses » pour soutenir les contestataires en Iran, dans un entretien avec la chaîne de télévision CNN diffusé hier. « Nous ne voulons pas nous placer entre les autorités et les Iraniens qui protestent de façon légitime. Car si nous intervenons trop tôt et trop fort (...) les autorités voudront nous utiliser pour unifier le pays contre les protestataires », a déclaré Mme Clinton dans un entretien enregistré au cours de la semaine écoulée. « Mais, en coulisses, nous avons fait beaucoup », a-t-elle ajouté. « Nous avons fait beaucoup pour renforcer les contestataires sans nous mettre entre eux et le régime. Et nous continuons (...) de soutenir l'opposition », a affirmé Mme Clinton. Interrogée sur le cas du journaliste irano-canadien Maziar Baharia, détenu en Iran depuis le 21 juin pour avoir « pris part à une campagne orchestrée par les médias occidentaux », Mme Clinton s'est dite « consternée par la façon dont lui et d'autres sont traités ». « Ce sont des procès-spectacles (...). C'est un signe de faiblesse qui démontre que le pouvoir en Iran a peur de son propre peuple, peur que les faits soient dits », a ajouté Mme Clinton. La secrétaire d'Etat a redit que les Etats-Unis considéraient comme « inacceptable » la perspective d'armes nucléaires en Iran. Si les autorités iraniennes « pensent que cela va rendre leur position plus forte (...), que cela va intimider les voisins, les aider à répandre leur idéologie, ils se trompent », a déclaré Mme Clinton. « Nous n'avons pas l'intention d'accepter des armes nucléaires fabriquées par l'Iran. Nous pensons que c'est inacceptable », a-t-elle poursuivi. « Ils doivent réfléchir à cela, parce qu'ils vont affaiblir leur position, provoquer une course aux armements dans la région et vont certainement augmenter la pression sur les Etats-Unis pour qu'ils étendent un parapluie militaire », a-t-elle conclu.