Les choses se présentent très mal pour le travailleur en cette période estivale. Les lois ne sont plus respectées-dans le cas où elles sont de son côté-et les employeurs « saisonniers » font appel aux bras noirs des travailleurs saisonniers durant les quatre saisons de l'année. La loi est pourtant claire, mais personne ne semble vouloir l'appliquer. On en veut pour preuve les centaines de jeunes qui travaillent, en cette période, dans les champs agricoles, les cafétérias, les chantiers…etc. sans assurance, ni prise en charge. Des enfants voulant s'initier à la vie active, le temps d'une vacance, se trouvent tout bonnement happés par l'hydre exploiteuse de la misère des petites gens. A Bouira, l'une des régions du pays où les services de l'inspection du travail se sont pourtant montrés, ces dernières années, plus actifs et regardants, les choses ne semblent pas pour autant évoluer. Des plaintes sont quotidiennement reçues « en bonne et due forme », mais… Les exploitants des bras nus et des va-nu-pieds continuent à user de leur savoir-faire pour se faire l'argent nécessaire pour une prochaine exploitation. Du côté de ces malheureux travailleurs surexploités sans aucune considération de leurs droits humains-car livrés aux dures conditions de travail et à la précarité des minables salaires qu'on leur attribue-, l' « on ne travaille pas pour l'honneur ». Plutôt pour l'argent. Ce qui fera qu'en ces temps de chômage ambiant l'on ne songe pas à la défense d'un droit bafoué autant que l'on songe à un lendemain sans salaire et sans … lendemain. Les employeurs-sans foi ni loi-y trouvent donc un moyen d'imposer leur dictat. « C'est à prendre ou à laisser », nous dira-t-on, avant d'incriminer les impôts souvent fuis comme la peste. La source du mal selon les « cols blancs ». De là, se pose une question pertinente : « Qui saura trouver la solution pour éviter tout ce mal ? ». Entre-temps, nous continuons à croiser sur nos routes ces pauvres « esclaves des temps modernes ».