La Corée du Sud doit lancer aujourd'hui sa première fusée construite avec le concours de spécialistes russes et qui vise à placer en orbite un satellite de recherche. Le lanceur KSLV-1 (Korea Space Launch Vehicle-1), de 33 m de longueur, pour lequel Séoul a dépensé 502 milliards de wons (419 millions de dollars) depuis 2002, doit être tiré mercredi en fin d'après-midi depuis le centre spatial de Goheung, à 475 km au sud de Séoul, selon des responsables. La fusée doit placer en orbite basse un satellite de recherche de 100 kg de fabrication sud-coréenne. Si l'opération réussit, elle permettra à la Corée du Sud d'intégrer un groupe réduit de neuf pays qui ont été capables de placer un satellite en orbite. Le lancement a été plusieurs fois reporté depuis 2008 en raison de problèmes techniques. La Corée du Sud a déjà lancé dix satellites mais qui ont été placés en orbite par des lanceurs étrangers. Séoul a annoncé en 2007 un programme visant à lancer un module orbital vers la lune d'ici à 2020. La Corée du Nord, sanctionnée par l'ONU pour son tir de fusée en avril, a indiqué qu'elle allait suivre de près si les grandes puissances saisissent l'ONU après le lancement de la fusée sud-coréenne. La Corée du Nord a de nouveau estimé « injustes », la semaine dernière, les sanctions prises à son encontre par le Conseil de sécurité de l'ONU après le tir d'une fusée balistique le 5 avril. « On ne peut pas mettre en parallèle le tir de la fusée nord-coréenne et notre lancement qui a des visées purement scientifiques et pacifiques », a déclaré la semaine dernière Park Jeong-joo, directeur de l'Institut de recherche aérospatiale sud-coréen.