Dans un article intitulé « Soutenir une reprise mondiale » et repris pas la presse internationale avant sa parution dans le numéro du mois de septembre du magazine trimestriel du FMI Finances & Développement, l'économiste en chef du Fonds monétaire international, Olivier Blanchard, a estimé que « la reprise a commencé », en précisant toutefois que « le redressement ne sera pas simple ». Cette analyse semble prendre en compte toutes les nouvelles données enregistrées dans plusieurs parties du monde aussi bien en Amérique du Nord qu'en Europe ou bien en Asie où des reprises de croissance ont été constatées au deuxième trimestre 2009, même si en moyenne annuelle les PIB restent en recul. La reprise a commencé » et « pour la soutenir, des rééquilibrages seront nécessaires, tant à l'intérieur des pays qu'entre les pays », selon Olivier Blanchard.La crise va laisser des cicatrices profondes pour plusieurs années, selon cet expert du FMI, qui estime dans cette analyse que « le monde n'est pas dans une récession banale. Le redressement ne sera pas simple. La crise a laissé des cicatrices profondes qui auront des conséquences tout à la fois sur l'offre et la demande pendant plusieurs années ». « Dans les récessions normales, aussi destructives soient-elles pour les entreprises et l'emploi, les choses se redressent de manière prévisible », toutefois « la récession mondiale actuelle est loin d'être normale ». Pour l'économiste en chef du FMI, le pays qui est à l'origine de la crise sera au centre de toute reprise de l'économie mondiale. Plusieurs pistes sont données dans cette analyse, telles que la nécessité de l'augmentation des exportations des Etats-Unis pour compenser la baisse de la consommation ou la hausse de la demande des ménages américains. Car, soutient-il, « la relance budgétaire ne pourra pas être maintenue éternellement ». Une autre piste aussi importante est l'Asie. Olivier Blanchard suggère, en reprenant le point de vue américain, qu'une baisse de l'excédent des comptes courants chinois aiderait à augmenter la demande et soutenir la reprise aux Etats-Unis avec à la clé une hausse des importations américaines en Chine qui serait d'un grand secours pour la reprise au niveau mondial. Dernière nouvelle positive, la croissance du PIB en Inde est estimée à 6% pour l'année 2009, selon le gouvernement indien contre une croissance de 6,7% en 2008.Lundi, le bureau du Premier ministre du Japon a annoncé une croissance du PIB de 0,9% au deuxième trimestre, une hausse qui met fin à 5 trimestres négatifs. La reprise de la consommation des ménages stimulée par les plans de relance et celle des exportations sont à l'origine de ce chiffre positif. Auparavant, l'Allemagne et la France avaient annoncé une reprise de la croissance. En Europe, des informations confortent l'idée que la fin de la récession approche. Mieux encore, la France et l'Allemagne, les locomotives de l'Europe, ont renoué avec la croissance au deuxième trimestre. Après quatre trimestres de croissance négative, la France a connu une croissance de 0,3% de son PIB au deuxième trimestre.La première économie d'Europe, l'Allemagne, a connu une progression identique de 0,3% de son PIB au deuxième trimestre.Autre élément positif, l'annonce d'une hausse de la production industrielle aux Etats-Unis de 0,5%. C'est le premier chiffre positif depuis le mois de décembre 2007, début de la récession.