La dégradation de l'environnement et le manque flagrant d'hygiène est de plus en plus visible à Hachem et ses douars. La saleté est partout. Comme au chef-lieu de la commune, les ordures s'entassent ici et là aux douars Aïn Mansour, El-Hadjar et Remaïkia. En effet, à Aïn Mansour, une localité rurale distante de huit kilomètres de Hachem et d'une population de 4 000 âmes environ, le ramassage des ordures ménagères, selon des citoyens rencontrés sur les lieux, n'existe plus. Les citoyens jettent leurs déchets sous et à proximité du pont, sis au centre du douar, qui s'est transformé en une véritable décharge publique. «Nous avons sollicité, à maintes reprises, les responsables locaux afin d'assurer le ramassage des ordures ménagères dans notre douar, mais aucun acte concret n'a été effectué», nous dira un citoyen en ajoutant : «Récemment, l'information qui faisait état de passage du wali de Mascara près de notre douar a poussée les élus locaux de Hachem à procéder au nettoyage du pont. Un important matériel des travaux public a été mis en place pour l'exécution de cette opération». Le manque flagrant d'hygiène à Aïn Mansour pose un véritable problème aux citoyens. «La santé de nos enfants est également menacée par cette situation. Nous sollicitons l'intervention des pouvoirs publics de la wilaya pour une vie meilleure», relatera un jeune. La dégradation du tronçon du chemin de wilaya n°35, reliant le douar Aïn Mansour à Hachem, constitue également un autre problème. «L'état défectueux de ce chemin étroit s'aggrave en saison pluvieuse. Plusieurs accidents de la circulation ont eu lieu sur ce chemin. Nous souffrons le martyre», nous dira un jeune transporteur de voyageurs. Un appel pour l'inscription d'une opération de restauration de la route est lancé. Dans ce contexte, un autre citoyen n'a pas hésité à nous annoncer : «Malgré sa dégradation, le chemin continu de faire des victimes. La semaine précédente, une fillette a été percutée par une voiture». Afin de réduire le taux d'accident de circulation, la pose de ralentisseurs est nécessaire surtout que l'une des deux écoles primaires que compte le douar se trouve sur la route principale. Éclairage public défaillant L'éclairage public fait également défaut à Aïn Mansour. «Certains quartiers de notre douar sont plongés dans le noir dès la tombée de la nuit. C'est une situation qui perdure depuis plusieurs années», nous dira l'un des citoyens que nous avons rencontré sur les lieux. Il affirme même que la population avait saisi les élus locaux pour prendre en charge le problème, mais en vain. Par ailleurs, l'implantation des hangars d'élevage des volailles à Aïn Mansour est l'une des causes qui a poussé, dernièrement, les habitants de Aïn Mansour à investir la rue en guise de protestation contre les odeurs nauséabondes qui se dégagent particulièrement en période des grandes chaleurs. La population avait réclamé leur fermeture et leur transfert. Effectivement, l'un des hangars appartenant à un particulier, sis au centre du douar, a fait l'objet d'une fermeture par l'État. «Il nous causait beaucoup de désagréments et est à l'origine des épidémies», nous dit-on. Un autre citoyen n'a pas hésité de s'interroger sur le futur des dix autres hangars d'élevage de volailles appartenant à une entreprise publique sise à l'entrée du douar: «à proximité de cette entreprise, un Collège d'enseignement moyen (CEM) est en cours de réalisation. Comment les futurs écoliers peuvent-ils côtoyer cet établissement et comment vont-ils supporter les odeurs nauséabondes?»