Les chaînes de gros véhicules, qui n'ont pas cessé d'affluer à travers les principaux docks silos et magasins des trois CCLS, sont induites par les facilités accordées par les pouvoirs publics pour engranger le maximum de grains. L'opération de collecte des céréales à travers les principaux docks silos et magasins des trois CCLS de Tiaret se poursuit à un rythme effréné. Des chaînes de gros véhicules n'ont pas cessé d'affluer, avons-nous constaté hier. Certains veillent avec leurs productions devant les portes même. A première vue, il faudra encore une dizaine de jours avant la clôture officielle. Monsieur Djeli, directeur de la coopérative de Tiaret, explique l'afflux tardif de ces personnes avec leurs chargements par le « recours de certains fellahs aux battages avec des moyens ancestraux ». Ce rush est induit aussi, dira monsieur Djeli, par « ces facilités accordées par les pouvoirs publics pour engranger le maximum de grains ». Il suffit pour cela de présenter sa carte nationale et un échantillon de blé pour analyse. Jusqu'à hier mercredi, renchérit monsieur Mouici Abdelkader, directeur des services agricoles, « 2 600 000 quintaux ont été collectés ». La production globale sur parcelle, ajoute-t-il, est de 5 440 437 quintaux et « du fait de pertes dues aux incendies, grêle, échaudage et ver blanc, la production réelle est de l'ordre de 4 754 000 quintaux ». Le premier responsable du secteur estime ainsi l'objectif atteint, car, explique-t-il, « cela reste le fruit du travail de toute la commission de wilaya ». La wilaya de Tiaret avec ce record relatif s'adjuge ainsi la première place à l'échelle nationale. Avec 315 000 ha de terres emblavés, les rendements ont été meilleurs cette année. Des pics de 60 quintaux à l'hectare pour l'orge et jusqu'à 50 en blé ont été enregistrés avec des moyennes de 15 à 20 à l'hectare. Globalement, il a été enregistré 50% de production pour les blés (tendre et surtout dur) et le reste pour l'orge. L'ambiance rappelle, à tous points de vue, les années 60/70. En 2010, il y aura, selon le DSA, 400 000 hectares avec l'emploi de forages pour certaines parcelles et la vente de semences reste assurée avec les mêmes prix.