Irak Baghdad et Damas se sont accusés hier de « travestir la vérité », aggravant une crise diplomatique que la Turquie tente de résoudre grâce à une médiation de son ministre des Affaires étrangères. Le Premier ministre irakien Nouri Al Maliki a accusé son voisin d'avoir une responsabilité dans les récents attentats suicide de Bagdad, affirmant que « 90% des terroristes arabes se sont infiltrés en Irak à partir du sol syrien ». Le président syrien Bachar Al Assad a riposté en qualifiant d'« immorales » les accusations irakiennes. « Lorsque la Syrie est accusée de tuer des Irakiens alors qu'elle accueille 1,2 million de (réfugiés) irakiens, ces accusations sont immorales et à caractère politique », a dit M. Al Assad. M. Al Maliki a une fois de plus réclamé que la Syrie « expulse les terroristes, les baâthiistes et les takfiris (extrémistes sunnites) ». La semaine dernière, l'Irak a rappelé son ambassadeur à Damas et la Syrie a répliqué quelques heures plus tard en rappelant son représentant à Baghdad. Yémen Les forces du gouvernement yéménite ont tué un leader du groupe rebelle zaïdite dans le nord du Yémen, a rapporté hier l'agence de presse officielle yéménite Saba. Le leader rebelle Ahmed Jaran, spécialiste des explosifs, affilié au groupe rebelle chiite, a été tué pendant les attaques lancées par les forces du gouvernement à Bani Muadh, dans la province de Saada. Les forces aériennes ont continué de bombarder les cachettes des rebelles zaïdites dans les régions montagneuses de Saada. Dirigés à l'origine par Hussein Badreddine Al Houti, tué par l'armée en 2004, les rebelles zaïdites, également appelés « houtistes », rejettent le régime du président Saleh. Ils revendiquent le rétablissement de l'imamat zaïdite, renversé par un coup d'Etat militaire en 1962. Otan Le commandant des troupes américaines et de l'OTAN en Afghanistan, le général Stanley McChrystal, a plaidé dans un rapport en faveur d'une « révision de la stratégie » des forces internationales dans leur combat contre les taliban. Le document finira, sans doute d'ici à la fin du mois, sur le bureau du président Barack Obama, qui appelle, depuis son arrivée à la Maison-Blanche, à un changement de stratégie en Afghanistan. Après 8 années de présence, les forces internationales (100 000 hommes au total) peinent de plus en plus à endiguer l'insurrection des taliban qui gagne du terrain et en intensité depuis plus de deux ans.