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Direction de l'éducation de Constantine : Un cadre se dit victime de l'arbitraire
Publié dans El Watan le 20 - 12 - 2018

Après 35 ans au service du secteur de l'éducation à Constantine, Hichem Hadji, qui occupait le poste de directeur adjoint à l'école primaire Kadi Boubakeur, à la cité Filali, détaché ensuite à la direction de l'éducation en tant que responsable de la cellule de communication, vient d'être victime, selon ses propos, d'une mesure arbitraire de la part du premier responsable du secteur.
Celle de se voir muté au poste de directeur adjoint à l'école Lahmar Amar, dans la commune de Aïn S'mara, à 15 km du chef-lieu de wilaya. Une décision qui n'a rien d'innocent, affirme M. Hadji, puisqu'elle découle de sa prise de position récente en faveur d'une collègue, la directrice du CEM Fadela Saâdane, qui a été, précisons-le, suspendue de ses fonctions il y a deux semaines pour avoir dénoncé l'occupation illégale de logements d'astreinte au sein de son établissement.
La participation de Hichem Hadji à des sit-in de solidarité organisés par le personnel de plusieurs établissements scolaires de Constantine entre directeurs et enseignants pour exiger la réhabilitation de la directrice en question, lui a valu donc d'être muté à Aïn Smara, alors que la réglementation stipule que tout personnel détaché d'un établissement doit y revenir à la fin de sa mission. S'agit-il dans le cas présent d'une mesure de rétorsion prise à l'encontre de M.Hadji par le directeur de l'éducation pour s'être solidarisé avec sa collègue ? Il semble bien que oui.
C'est ce qui ressort en tout cas de l'entretien téléphonique que nous avons eu hier avec le directeur de l'éducation. Interrogé à propos de cette affaire, Mohamed Bouhali nous a affirmé, en effet, que M. Hadji a été muté à Aïn Smara car c'était le seul poste disponible lui correspondant et que, d'autre part, ce dernier n'a jamais exercé à l'école Kadi Boubakeur pour demander à y être rattaché. Des propos que contredisent deux documents que nous a remis le concerné. Un certificat de travail de l'école Kadi Boubakeur de la cité Filali, daté du mois de septembre de l'année en cours, attestant que M. Hadji y occupe le poste de directeur adjoint depuis 1984 à ce jour.
Et un autre, encore plus embarrassant, puisqu'il émane du service des ressources humaines de la direction de l'éducation portant décision de sa mutation de l'école Kadi Boubakeur vers l'école Lahmar Amar à Aïn Smara. Le directeur de l'éducation pourrait-il nous expliquer comment quelqu'un peut-il être muté d'un poste qu'il n'a jamais occupé ? M. Hadji indique par ailleurs avoir saisi officiellement par courrier le wali et le secrétariat général de son ministère de tutelle pour qu'ils usent de leur autorité afin de le rétablir dans son bon droit.


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