En effet, chaque jour, ces derniers plantent des parasols tout au long de l'allée et étalent des montagnes de marchandises sur les trottoirs. Une fois bien installés, ils interpellent les clients de vive voix en criant de toutes leurs forces les prix pour attirer les clients. Quant aux vendeurs de grillades, ils participent à leur tour au dérangement des riverains. La fumée qui se dégage des barbecues s'infiltre à l'intérieur des foyers à longueur de journée et provoque des gênes respiratoires aux résidants. De plus, au café se situant en face de ces commerçants, en dehors du bruit incessant des clients, des gobelets sont jetés partout. «Ces commerçants laissent derrière eux un tas de détritus qui ne sont pas nettoyés et que les agents d'entretien peinent à gérer visiblement», déplorent les riverains. Les résidants de ce quartier se sont plaints de cette situation à plusieurs reprises en faisant appel à la police locale et l'APC. «En ayant recours à une pétition, il y a environ un mois et demi, nous avons pu récolter une centaine de signatures ! Mais rien n'a changé. Le quartier est toujours aussi invivable», commente une habitante, en ajoutant : «Ces commerçants piratent même clandestinement l'énergie électrique à partir des poteaux dans le quartier.» «Avant le mois de Ramadhan, la police locale a pu interdire à certains commerçants d'exercer, mais ces derniers ont très vite repris leur activité durant ce mois et continuent à vendre même après l'Aïd El Fitr», regrettent les résidants.