Même s'il se tient deux fois par semaine, le seul marché de Aïn El Hammam ne semble pas satisfaire la population locale. Au contraire, il donne parfois des signes d'essoufflement. Les prix élevés qui y sont pratiqués, tout comme les conditions de vente des produits alimentaires ne répondant pas aux normes d'hygiène, attirent de moins en moins de clients. Ce dont profitent les marchands ambulants d'occasion, pour investir les villages les plus reculés. Certains villageois boudent même, la ville et s'approvisionnent sur place. Une aubaine pour les femmes qui, comme dans les grandes villes, choisissent elles-mêmes leurs fruits et légumes. Les nombreux avantages offerts par ces « marchands à la camionnette » comme on les appelle, désormais, diminue de l'aura du bon vieux « souk » hebdomadaire, réservé aux hommes qui, il n y a pas longtemps, ne le rateraient pour rien au monde. Ainsi, Aïn El Hammam, lieu de rencontre par excellence, des habitants de plusieurs daïras, perd de plus en plus de sa superbe, cédant du terrain aux communes limitrophes, avides de rentrées d'argent. C'est dans ce sens que la municipalité de Yattaffen s'est dotée, depuis quelques mois, d'un marché qui se tient tous les jeudis, au centre de la localité. Afin de permettre aux villageois éloignés de rejoindre « Souk El Had », le chef-lieu, des bus ont été mis à leur disposition. Pour le moment, les choses semblent aller pour le mieux, contrairement à la commune voisine d'Ath Bouyoucef qui a dû surseoir à son projet d'ouverture d'une aire de vente, qui était prévue pour le 20 août, à Tachekirt. Pour une question d'autorisation qui devait émaner de la wilaya, le marché d'Ath Bouyoucef attendra encore. Il reste à ce que les responsables des APC concernées évitent la précipitation et le bricolage, en se conformant aux règles d'hygiène et de sécurité. La concurrence fera le reste pour le grand bien des citoyens qui auront alors l'embarras du choix entre les différents marchés. Ne dit-on pas « abondance de bien ne nuit pas » ?