Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, est un homme comblé. Son retour aux affaires du football semble avoir porté chance aux Verts en route vers le Mondial de l'Afrique du Sud. Rencontré en fin de match à Blida, Raouraoua nous livre ses impressions. Quelle analyse faites-vous de cette nouvelle victoire de l'équipe nationale ? A ce stade de la compétition, seul le résultat compte. Les joueurs en avaient conscience. Ils se sont battus pour atteindre leur objectif. Celui-ci est atteint puisque nous avons réussi à gagner contre la Zambie. La manière importait peu. Après la victoire remportée par les Egyptiens à Kigali, nous étions condamnés de vaincre pour rester en tête du classement. Nous sommes leaders et cela est très important en prévision des prochaines échéances. Ne pensez-vous pas que l'Algérie a franchi un grand pas pour la Coupe du monde ? C'est vrai que cette nouvelle victoire consolide un peu plus nos chances de qualification à la phase finale de la Coupe du monde l'année prochaine en Afrique du Sud. Mais rien n'est encore gagné du moment qu'il reste deux matches à jouer pour chaque pays. Le destin de l'EN lui appartient. L'Egypte ne semble pas prête à lâcher prise. La concurrence s'annonce serrée entre cette dernière et l'Algérie. Un commentaire ? Il ne faut pas tomber dans ces interminables calculs. Nos adversaires ne m'intéressent pas. Peu importe les résultats des matches de nos adversaires du groupe du moment que le destin de notre équipe est entre nos mains. Nous avons d'abord un match important à préparer contre la sélection nationale rwandaise qu'il faudra positivement négocier. Les trois points sont indispensables pour conforter nos chances de qualification. Contre le Rwanda, il faudra faire le plein et soigner notre goal-average, car il y a toujours ce risque que l'Algérie et l'Egypte soient départagées par la différence de buts ? Je vous ai bien dit que les performances de l'Egypte ne m'intéressent pas. Nous devons absolument gagner le match contre le Rwanda et aller chercher la meilleure performance possible au Caire. C'est le seul moyen qui nous permettrait de se mettre à l'abri de toute mauvaise surprise. L'Algérie part avec l'avantage des pronostics contre le Rwanda qui n'a pas montré grand-chose durant ces éliminatoires. Qu'en dites-vous ? Contrairement à ce que croit la majorité des Algériens, le prochain match contre le Rwanda en octobre prochain n'est pas moins difficile comparativement à celui d'aujourd'hui face à la Zambie. Les Rwandais ont des chances de qualification à la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) en Angola. Ils viendront avec la nette ambition de réaliser une probante performance. Tant que le Rwanda possède des chances, il va sans dire que ses joueurs mettront tout en œuvre pour nous surprendre. L'équipe nationale doit se montrer vigilante. Confirmez-vous l'information selon laquelle la prime de victoire sur la Zambie est de 8000 euros pour chaque joueur ? Tout à fait. C'est ce qu'a été décidé lors de la dernière réunion avec les joueurs. La presse nationale a éprouvé d'énormes difficultés pour accomplir sa mission d'information durant le regroupement après le black-out imposé. Envisagez-vous des solutions pour éviter une telle situation à l'avenir ? Nous n'avons jamais refusé aux journalistes l'accès à l'information. Ce n'était pas un black-out du moment que la fédération fournissait des informations et des photos sur son site officiel. Nous n'avons pas organisé de point de presse, car Saâdane venait juste de perdre sa mère. D'ailleurs, nous envisageons l'organisation incessamment d'une conférence de presse de l'entraîneur national pour fournir des explications sur ce match de la Zambie et les échéances à venir.