Au nom de l'ensemble des travailleurs de la Société d'impression d'Alger (Simpral), mobilisés autour de la sauvegarde de leur emploi, nous sollicitons vos instructions diligentes pour mettre un terme aux ingérences illégales du chef de cabinet du secrétaire d'Etat chargé de la Communication. Par ses injonctions répétées et ses pressions annonciatrices d'une dissolution programmée, ce dernier s'érige en plaideur des causes injustes au détriment d'une entreprise publique. Pour le recouvrement de ses créances détenues sur certains éditeurs, la Simpral a d'abord privilégié le cadre serein et concerté qui s'est avéré infructueux. Devant une résistance préjudiciable financièrement, le recours à la justice est rendu par conséquent inévitable. A notre grande surprise, nous constatons avec regret que toutes les décisions de justice en faveur de la Simpral, rendues définitives au nom du peuple algérien par l'instance compétente avec la forme exécutoire, sont systématiquement remises en cause par le chef de cabinet, avec note écrite faisant ressortir notamment la mention « suspendre l'exécution jusqu'à nouvelle instruction... ». Respectueux de la hiérarchie, notre directeur général a suspendu l'exécution entamée par l'huissier de justice et signé un protocole d'accord pour un règlement à long terme imposé par l'éditeur, fort des instructions prescrites outrepassant la législation en vigueur. Par ailleurs, à la demande de certains éditeurs publics et privés, la Simpral a procédé au tirage pour la parution de leur titre le vendredi. A l'instar de tous les imprimeurs publics, la Simpral est rendue destinataire d'une note datée du 31 août 2009 émanant encore une fois du chef de cabinet, rappelant que « l'impression des journaux ne doit pas avoir lieu durant la nuit du jeudi au vendredi, consacrée à la maintenance des équipements... ». Contrairement au motif évoqué et de l'avis des professionnels aux compétences avérées, l'entretien et la maintenance des machines doivent se faire au quotidien, de jour et avant leur exploitation. Dans le respect de la note précitée et expressément rappelée à la Simpral, nos rotatives n'ont pas tourné la nuit du jeudi au vendredi correspondant au 4 septembre 2009 en annulant les tirages déjà convenus et négociés. Durant la même nuit, les tirages refusés par la Simpral conformément aux instructions hiérarchiques ont connu une parution chez un imprimeur de même statut et de même vocation. Le collectif des travailleurs rejette une note avec une portée qui s'impose à la Simpral et ne produit aucun effet pour un autre imprimeur relevant du même secteur et s'interroge sur les objectifs assignés à ces injonctions. Dans l'attente de vos instructions tendant à rétablir notre société dans ses droits légitimes, veuillez agréer, Monsieur le Premier ministre, l'expression de notre haute considération. Pour le collectif des travailleurs, le secrétaire général de la section syndicale Abdelhamid Bounouh