Certains opérateurs économiques, approchés par nos soins, n'ont pas caché leur désapprobation devant ce qu'ils qualifient de « mauvaise gestion du port ». Pour eux, « L'entreprise du port d'Oran, qui détient l'exclusivité de la manutention, semble inopérante devant l'importance du trafic portuaire. En effet, ne disposant pas d'un matériel suffisant et adéquat, le personnel en place se trouve littéralement dépassé par le rythme de manutention imposé par le trafic portuaire. L'opérateur économique éprouvant, pour sa part, de grandes difficultés à trouver un engin élévateur. Par ailleurs, une simple visite de douane d'un conteneur peut compromettre tout le circuit de la déclaration en douane à cause de ce retard. Une situation qui engendre, en outre, des retards considérables et qui suscitent dès lors des frais importants, notamment ceux ayant trait au stationnement des conteneurs ». D'après eux, « les transporteurs rechignent à se rendre au port de crainte d'être contraints à un stationnement pénalisant. A l'inverse, ils n'hésitent pas à se déplacer au port sec d'Es- Senia, là où le service est plus raisonnable. Ces opérateurs considèrent que les solutions existent. Il suffit tout simplement de faire appel à la sous-location d'engins auprès d'organismes privés. Dix Clark de grand tonnage réussiraient à résoudre le problème, c'est-à-dire faire gagner du temps et de l'argent aussi bien à l'entreprise portuaire qu'aux transporteurs et autres intervenants dans la sphère économique et marine. » Contacté par téléphone pour de plus amples informations, le responsable du port nous a orienté vers le chargé de communication de l'Entreprise. Ce dernier, malgré de vaines tentatives téléphoniques et déplacements sur les lieux, se trouvait aux abonnés absents.