– Connaissiez-vous ce sujet avant de vous lancer ? J'avais entendu parler de la guerre d'indépendance de l'Algérie, mais je ne connaissais pas ces événements du 17 octobre. La gravité des faits m'a beaucoup choqué. Tout comme le fait que ce drame est encore si peu connu, et qu'il occupe si peu de place dans les livres d'histoire. – Comment avez-vous procédé pour la documentation ? C'est Albert, le scénariste, qui m'a fourni l'essentiel. Des photos de l'époque, sur les bidonvilles, les manifestations etc. J'ai aussi vu des films et j'ai lu quelques BD sur la guerre d'Algérie. Internet m'a aussi servi, en complément. – Cette histoire a-t-elle influé votre façon de dessiner ? Après m'être immergé dans l'histoire et en avoir parlé avec le scénariste, je me suis rendu compte qu'il fallait un trait plus sombre. Et être très attentif au jeu des « noirs » pour les effets dramatiques. Bref, mon travail a consisté à adapter mon crayon à la force de l'histoire. – Comment sort-on de cette histoire ? Très en colère. Mais plus riche professionnellement. Merci donc à Albert pour sa confiance en mon travail et… à ma compagne Irène pour m'avoir supporté durant ma plongée en Octobre 1961.