Dans le sillage de la mise en œuvre du financement non conventionnel, la liquidité bancaire s'est nettement améliorée durant l'année en cours passant de 1380,6 milliards de dinars à fin décembre 2017 à 1500 milliards de dinars à la fin octobre dernier, indiquait hier l'APS, citant les derniers rapports de la Banque d'Algérie (BA). Dans ce contexte d'amélioration du niveau global de la liquidité des banques, les crédits à l'économie ont enregistré une hausse au premier semestre de 2018, en s'établissant à 9408 milliards de dinars à fin juin 2018 contre 8880 milliards à fin décembre 2017. Sur le plan des finances extérieures, une baisse a été enregistrée sur le déficit du solde global de la balance des paiements, qui est passé à 7,93 milliards de dollars à la fin juin 2018 contre un déficit de 11,06 milliards à la fin juin 2017. Cependant, les réserves officielles de change de l'Algérie se sont amenuisées en baissant à 88,6 milliards de dollars à fin juin 2018, contre 97,33 milliards à fin décembre 2017. Ainsi, en dépit de la remontée du prix moyen du pétrole à près de 71 dollars le baril durant le premier semestre de 2018, en contexte de baisse des quantités exportées, le déficit du solde global de la balance des paiements (et corrélativement l'érosion des réserves de change) demeure encore très inquiétant. Dans ce sens, des efforts supplémentaires d'ajustement sont nécessaires pour rétablir les équilibres macroéconomiques afin d'assurer la viabilité de la balance des paiements et de freiner l'érosion des réserves officielles de change à travers un vaste programme de réformes structurelles, recommande la Banque d'Algérie.