Ce n'est pas une blague ! Des footballeurs, des arbitres et certains dirigeants de club ne trouvent pas mieux que de faire leurs besoins sur la pelouse d'un stade de football. Sans aucune gêne, des footballeurs professionnels se croyant à l'abri des remontrances, n'ayant aucune pudeur, s'adonnent à des actes que la décence réprime. Il faut dire de suite que cela ne se passe pas (encore) chez nous, fort heureusement. Mais des faits pareils sont signalés un peu partout et le dernier en date a eu lieu au Qatar lorsque l'arbitre d'un match de championnat local ne trouva pas mieux que de faire ses besoins au moment même du déroulement de la rencontre. En effet, le Suisse Busacca, celui-là même qui avait arbitré une saison plus tôt la finale de la Ligue des champions d'Europe, juste avant un corner, pris d'un besoin pressant de se soulager, ne pouvant quitter le terrain de jeu en ce moment précis, ne se fit pas prier pour « dégainer ». Les joueurs étaient outrés, alors que Rafik Saïfi, témoin de la scène, ne ménagera pas le referee tout en promettant de porter l'affaire au niveau des instances de la Fédération internationale de football. Le joueur algérien, qui compte justement déposer une plainte, a été vulgairement insulté par l'arbitre international, apparemment énervé par les réflexions de Saïfi. Il faut savoir que Busacca, l'arbitre suisse, a été retenu pour officier lors de la prochaine Coupe du monde qui aura lieu en Afrique du Sud. Dans le même registre, un coup d'œil dans le rétroviseur pour parler de ce geste du gardien de but français, Fabien Barthez, qui n'hésite nullement à faire pipi sur les poteaux de sa cage. Le joueur français, champion du monde, trouve cela tout à fait normal car, dira t-il, « devant un besoin pressant, on ne peut pas quitter le terrain de jeu ». Un raccourci vite trouvé par le gardien de but des Bleus, mais qui n'a pas convaincu grand monde. D'ailleurs, Barthez, très limité sur le plan intellectuel, faut-il le dire, a été « descendu » en flammes par les médias qui ont vu en ce geste un manque de respect aux personnes et au sport. Deux « éléments » qui ont fait sa notoriété. Plus près de chez nous, en Egypte, lors de la série des tirs au but en finale de la Coupe d'Afrique des nations, le joueur ivorien, Bonaventure Kalou, fera pipi en plein rond central sous les yeux de ses coéquipiers et devant l'arbitre. Le Stadium Cairo d'Egypte n'en revenait pas. Kalou, qui devait tirer un penalty, ne se priva pas de satisfaire son besoin pressant avant de frapper la balle. Ce sont des exemples qui démontrent que les sportifs, heureusement une poignée seulement, méritent de repasser les cours de l'éducation civique, car ils représentent des symboles pour des jeunes ados tentés de refaire les mêmes gestes. La structure de Joseph Blatter est en devoir de se pencher sérieusement sur ce problème avant d'être débordée. Il serait peut-être temps de prévoir des vespasiennes à même la pelouse et pourquoi pas des pauses pipi.