Les habitants de H'Laimia, dans la commune de Boudouaou, ont bloqué, hier en début d'après-midi, la circulation automobile sur la route menant à Ouled Moussa. Ils étaient des centaines à se rassembler à la sortie de la ville de Boudouaou pour exprimer leur colère contre le « très mauvais état de la route » desservant leur quartier. Ils ont fermé la route à l'aide de pneus, des troncs d'arbres et d'autres objets. En effet, cet important axe routier allant de Boudouaou à Khemis El Khechna, nonobstant son rôle majeur dans la communication et du coup dans le développement de la région, est dans un état lamentable depuis plusieurs années. Totalement dégradée, cette route est tout simplement impraticable. « De Boudouaou à Ouled Moussa, il n'y a que des commerces des deux côtés de la route, cela génère des entrées importantes pour le Trésor public en termes d'impôts, mais nous sommes abandonnés. Nous ne recevons rien en contrepartie », se plaint un commerçant. Les transporteurs sont également remontés contre les pouvoirs publics. « Les responsables s'amusent à paver et à refaire les trottoirs de 10 m de large au centre-ville, et ils abandonnent les milliers d'habitants de H'Laïmia », dit un citoyen du quartier. Les manifestants soulèvent d'autres problèmes. « Le réseau d'assainissement n'est pas réalisé. On nous promet de le faire depuis le début des années 1980, mais en vain. L'éclairage public, réalisé pourtant il y a moins dune année est défectueux. On ne comprend pas comment est-ce que des travaux effectués pendant la colonisation française tiennent encore alors que ce que font nos frères Algériens ne dure pas une année », ajoute notre interlocuteur. Comme la dernière fois, il aura fallu le déplacement sur les lieux des responsables locaux pour persuader les manifestants de libérer la route. Comme à l'accoutumée, ceux-ci ont promis de régler « tous ces problèmes le plus tôt possible ». Un responsable local nous a confié que le projet de revêtement et d'élargissement de cette route est inscrit et que l'on n'attend que le budget.