Bien que sujets à une autorisation préalable de la municipalité, la multiplication des parkings devient parfois coûteuse pour un automobiliste devant se rendre dans la journée dans plusieurs endroits où le stationnement est payant. Pour l'APC, il n'y a pas d'autre solution pour faire sortir quelque peu les jeunes chômeurs de la précarité de leur situation. L'approbation des sites se fait, nous apprend-on, « en adéquation avec le plan de circulation de la ville en phase de finalisation par le Société algérienne des études d'infrastructures (SAETI) », plan qui régit la circulation et le transport. Une sortie sur site des services techniques établit alors la faisabilité de l'activité sollicitée dont la demande émane « normalement » des associations ou des collectifs d'habitants de quartiers qui proposent souvent une personne de leur choix. L'intervention de la mairie se limite, dans ce dernier cas, à la seule vérification de l'antécédent judiciaire du demandeur. Dans le cas des parkings ciblant les quartiers marchands et administratifs, les jeunes font la sollicitation de leur propre chef. Toutefois, une opposition des riverains peut valoir un refus d'autorisation. C'est d'ailleurs dans cet esprit que ne sont pas admis les parkings de jour à l'intérieur des cités. Beaucoup d'automobilistes interrogés n'accordent point de dimension sociale à ce genre d'activité, voyant plutôt là un « gain facile sans contrepartie notable ». Seuls les parkings de nuit trouvent à leur sens cause d'existence du fait de la hantise des vols. Il est vrai qu'avec une redevance de 100 DA le mois due à la commune, ils seront nombreux à proposer leurs services. Concernant les plages, Tala Ilef et Saket, les parkings sont cédés à la condition, fixée comme clause dans le contrat, d'appliquer comme tarif 20 DA pour les véhicules légers et 50 DA pour les bus et fourgons. Droits qui, selon Hamid Achour, vice-président de l'APC, doivent être visibles sur un panneau à implanter à l'entrée de l'aire de stationnement. Toutefois, nous apprend notre interlocuteur, cette activité est appelée à évoluer vers une meilleure structuration à la lumière, notamment, des projets inscrits par la commission de l'aménagement du territoire de la ville sur le budget 2005. Deux parkings à étages seront ainsi lancés ; le premier à la rue Bouchemal, à hauteur du siège de la Caisse nationale de retraite, et le deuxième sur l'assiette même du square longeant le lycée « route de Sétif ». Il semble encore qu'un vieux projet, datant de 1996, soit exhumé par la commune et reproposé à la wilaya. Il consiste en un parking de six niveaux et d'une capacité de 240 places. L'infrastructure estimée à l'époque à 180 millions de dinars a pour site d'implantation, l'ex-comptoir numidien donnant face au port. Dans le même état d'esprit, la commune a inclus un parking en sous-sol dans le futur centre commercial de la place Ifri. Pour M. Achour, cette variante architecturale se veut « incitative » auprès des promoteurs chez qui il est espéré la « généralisation de l'option ». L'exemple d'un centre commercial privé aux Quatre chemins est édifiant en matière de création d'espace de stationnement et de sécurisation des véhicules gardés.