Le leader du parti du Front national algérien (FNA), M. Moussa Touati, semble très préoccupé par les prochaines élections pour le renouvellement partiel du Conseil de la Nation, prévues la fin du mois de décembre prochain. Samedi, à la salle de cinéma El Feth (ex-Le Vox) de la ville de Mascara, devant ses élus communaux et de wilaya et autres militants, M. Touati s'est interrogé : « Quelles sont nos chances aux prochaines échéances ? » Sans pourtant donner de réponse et sans laisser passer l'occasion, le président de la troisième force politique tira à boulets rouges sur les élus qui mettent leurs voix aux enchères, en disant : « Les élus du FNA ne doivent pas vendre leurs voix et leur honneur à bas prix. Ce serait honteux qu'un élu de notre parti négocie sa voix ». En dénonçant la corruption des élus lors des élections sénatoriales, M. Touati n'hésitera pas également d'annoncer à ses élus que « certains s'apprêtent à monnayer leurs voix avec des sommes avoisinant les 4 à 5 milliards de cts. Ils n'achètent pas seulement vos voix, ils achètent leurs retraites et leurs immunités pour faire les affaires ». En abordant les précédentes élections législatives, M. Touati dira : « S'il n'y avait pas eu fraude et bourrage des urnes, nous serions la première force politique du pays ». Tout en annonçant, par ailleurs, que plus de 300 élus des différentes formations politiques ont rejoint, ces derniers temps, son parti et que 120 autres l'ont déserté. En ce qui concerne les conflits claniques que connaît son parti à Mascara, le président du FNA a été destinataire d'un document de retrait de confiance, dont une copie se trouve en notre possession, à son secrétaire de la commission de wilaya du FNA, Bounab Djilali, un document signé par la majorité écrasante des membres constituant ladite commission. « Pétition que Moussa Touati nous a promis de prendre en considération », nous dira M. Bouhezam Mohamed, membre de ladite commission de wilaya du FNA.