L'association des parents d'enfants infirmes moteurs cérébraux (IMC) de Sidi Bel Abbès se débat dans une multitude de contraintes générées, en grande partie, par l'indifférence et une certaine froideur affective qui ont tendance à s'installer dans un environnement pourtant plus généreux et plus compatissant autrefois. Disposant d'un centre médicopédagogique dénommé « Meriem », dont l'ouverture remonte à l'année 2004, ladite association tente en effet, autant que faire se peut, de gérer l'établissement qui abrite jusqu'alors un effectif évalué à 218 enfants inadaptés mentaux et cérébraux. Le problème auquel fait face l'association est inhérent au budget de fonctionnement qui, selon son président M. Bouriah Abdelkrim, se limite à une dotation annuelle de 70 millions de centimes. Ajoutée aux maigres cotisations fournies par les parents d'enfants malades qui, faut-il le souligner, sont issus le plus souvent de couches sociales vulnérables, une telle somme « ne permet pas de faire fonctionner convenablement le centre », dira M. Bouriahi. Il dira, en outre, que l'insuffisance cruelle de financement a engendré une préjudiciable réduction du personnel d'encadrement du centre (médecins, kinésithérapeutes, éducateurs) qui, faute de rémunération, ont préféré aller vers d'autres structures. Il a fait remarquer que les enfants malades « doivent impérativement bénéficier en moyenne de trois séances hebdomadaires de kinésithérapie », ajoutant que, pour ce faire, « nous avons recours à un praticien qui assure bénévolement aux malades des massages thérapeutiques ».