Leur contrat achevé, en attente d'en avoir un, ils n'ont pas « lésiné sur les moyens » pour mettre en évidence leur mécontentement. A Sidi Amar, ils ont barricadé le siège de l'APC par des pneus et troncs d'arbres brûlés exigeant l'obtention d'un contrat de travail. « Nous sommes sans information sur la disponibilité des contrats DIAP encore moins leur nombre. Le directeur de l'emploi est introuvable. Ses subalternes nous orientent à chaque fois vers les services de l'APC. Nous sommes là. Nous exigeons une suite favorable à notre demande et refusons de rejoindre les rangs des chômeurs déjà trop nombreux dans notre wilaya », soutiennent les jeunes manifestants. Contacté, Djellab Salah, le maire de Sidi Amar, s'est dit disponible pour fournir toute information nécessaire aux manifestants. « Cependant, nous ne pouvons pas avancer des chiffres non officiels. Nous n'avons pas le pouvoir d'attribution de contrats encore moins de promettre la reconduction. Cela est du ressort de la direction générale de l'emploi », explique l'édile. Pacifique, la manifestation des jeunes chômeurs dans la commune d'El Hadjar a connu une issue concluante. En effet, Bendjedid Mohamed Cherif, le maire, a pris attache avec quatre représentants des jeunes manifestants dont deux filles. Il leur a proposé, selon lui, de s'impliquer dans la procédure d'étude des dossiers des candidats et d'octroi des contrats au contact du chef de service chargé de cette mission. Ce qui a apaisé considérablement la colère des jeunes protestants qui sont revenus à de meilleurs sentiments. A la direction de l'emploi de Annaba, la fuite de responsabilité est, selon les manifestants, une seconde nature. Le premier responsable est, comme d'habitude, aux abonnés absents lorsqu'il s'agit de manifestations de jeunes dans le cadre du dispositif DAIP.