Avec la saison des pluies qui revient, les habitants des cités urbaines périphériques de la ville de Collo revivent derechef le calvaire de la gadoue qui empoisonne leur cadre de vie. Pour rappel, presque toutes les cités des auto-constructeurs, qu'ils datent de quelques années ou de l'Indépendance, sont livrées à un triste sort. Même des cités de logements sociaux, construits par l'OPGI, comme les 205 logements ayant été attribués aux travailleurs de l'éducation et de la santé, sont toujours sans revêtement, et ce depuis leur livraison il y a 10 ans. La situation est vraiment déplorable, à se demander ce que font les élus, et qu'attendent-ils pour imposer des actions touchant réellement aux préoccupations majeures des citoyens. Durant les jours de pluie, plusieurs cités sont envahies par la boue, empêchant les habitants de vaquer à leurs occupations. Face à l'inertie des autorités locales, ceux-ci ramassent des pans de bitume décapé provenant de l'opération de revêtement du centre-ville pour couvrir les zones boueuses en certains endroits. Ces gens vivent tous les paradoxes résultant de l'insouciance des autorités locales qui ne font même pas le minimum pour eux, à savoir la pose d'une couche d'enrochement pour permettre une circulation piétonne sans casse. Même les véhicules ne peuvent circuler sur ces voies glissantes ; les parents sont obligés d'accompagner leurs enfants à l'école de peur des glissades, lesquelles sont d'ailleurs fréquentes. Il y a donc urgence à intervenir au niveau de ces cités abandonnées.