Dans certains quartiers, ces travaux ont été entamés depuis des mois sur des axes de la ville qui étaient en bon état. Des habitants affirment que l'état de ces trottoirs ne nécessite aucune réfection, tant ils ne posent pas de souci pour les passants. En revanche, dans d'autres quartiers, à l'image de la cité Benani et fils (200 logements), des trottoirs totalement dégradés depuis près d'un an à la suite de travaux de l'éclairage public, sont abandonnés dans un lamentable état. «Les trottoirs dégradés de cette cité ne sont pas pris en charge, ni, encore moins, inclus dans le projet d'aménagement urbain. Pendant ce temps, de nouveaux trottoirs, qui n'ont besoin d'aucun revêtement, sont en train d'être raccommodés inutilement», dira un habitant de la cité Mancer (400 logements). Par ailleurs, les travaux menés à l'entrée sud-ouest de la ville laissent la population perplexe. Cette dernière espérait que ces énormes budgets consacrés pour des projets quasi inutiles, auraient été plus avantageux s'ils étaient versés dans des projets à même d'apporter un plus à cette ville, un chef-lieu de daïra qui s'accroît de jour en jour. «Il existe des problèmes prioritaires qui exigent des solutions urgentes sur lesquels les autorités locales auraient dû se pencher, telles que la dégradation de l'environnement et des voies de communication entre des cités et le centre-ville. Certains accès bétonnés ont même été squattés par des commerçants», déplore une habitante de la ville.