Les prix du pétrole poursuivent leur hausse entamée depuis quelques semaines. Le baril de pétrole brut, qui avait touché la barre des 80 dollars mardi à New York dans les échanges électroniques avant de clôturer à 79,09 dollars, a repris, dès le lendemain mercredi, sa progression. Cette reprise a été soutenue mardi par la hausse de l'euro par rapport au dollar et mercredi par la baisse des stocks hebdomadaires d'essence et de produits distillés aux Etats-Unis. Mardi, l'euro a repassé le niveau de 1,50 dollar poussant encore les investisseurs détenteurs de la monnaie unique européenne vers l'achat des matières premières. Mercredi, le rapport sur les stocks hebdomadaires des produits pétroliers publié par l'agence d'information de l'énergie du département américain a fait ressortir une baisse des stocks d'essence trois fois plus que prévu avec 2,3 millions de barils. Les produits distillés ont aussi reculé de 800 000 barils. Les stocks américains de pétrole brut ont, de leur côté, moins augmenté que prévu la semaine dernière avec 1,3 million de barils contre une prévision de 1,8 million de barils. Ces chiffres ont permis au baril de pétrole de terminer mercredi à 81,37 dollars à New York, soit une augmentation de 2,25 dollars par rapport à la clôture de mardi. Tandis que le brent à Londres terminait à 79,69 dollars le baril contre 77,24 dollars pour la clôture de mardi, soit un gain de 2,45 dollars le baril. Ce passage du prix du baril de pétrole au-dessus des 80 dollars le baril a amené le secrétaire général de l'Opep à rassurer le marché après que plusieurs voix se sont élevées pour mettre en garde contre la répétition du scénario de 2008 et le risque que les prix gênent la reprise économique. Dans une déclaration faite jeudi à Vienne, le secrétaire général de l'Opep, Abdellah El Badri, a indiqué que les pays membres de l'Opep augmenteraient leur production s'il y a des signes persistants de reprise économique, des prix toujours élevés, des stocks en baisse et la fin du stockage en mer dans les navires pétroliers. A propos des projets de développement gelés avec la baisse des prix, le responsable de l'Opep a indiqué que 7 sur les 35 ont été relancés et que le prix de 75 dollars le baril devrait permettre de relancer les autres. Toutefois, les pays membres ont déjà commencé à augmenter leur production, il y a plusieurs mois, dès que les prix ont atteint les 50 dollars le baril et le quota fixé en décembre n'est plus respecté depuis plusieurs mois. Près de 1,4 million de barils sont produits par les pays de l'Opep au-dessus de leur plafond de production fixé à Oran à 24,8 millions de barils par jour. Hier vers 17h GMT, le light sweet crude était à 80,76 dollars le baril à New York. Tandis que le brent était à 78,24 dollars le baril.