A peine la rentrée scolaire engagée, l'on assiste ces derniers temps à la dispense de cours de soutien de la part d'enseignants en activité. Si par le passé, seuls les lycéens préparant le bac étaient concernés par les cours privés, dispensés parfois dans des conditions extrêmement déplorables, puisque effectués dans des garages ou des locaux sans chauffage ou aération, maintenant la « contagion » touche tous les cycles et niveaux. Certes, tout parent (père ou mère) prend à cœur l'instruction de sa progéniture, quitte à rogner le budget familial pour en parfaire les acquisitions scolaires, mais est-ce là la solution idéale ? Celle-là même que recommanderait tout pédagogue à ceux et celles dont le degré d'assimilation est juste moyen ? Beaucoup ne mesurent pas les effets néfastes qu'engendreraient des cours supplémentaires sur des esprits à peine aptes à supporter les horaires fixés par le ministère de l'Education. En somme, c'est une école parallèle qui prend le relais au-delà des heures de l'école publique, et dont les cours sont assurés par les enseignants de cette dernière. Est-ce dans le souci d'améliorer le niveau des élèves ? Ou, comme le disent nombre de parents, dans le but de réaliser une autre rentrée d'argent pour les dispensateurs du savoir ? On penche beaucoup plus pour cette version, la plus logique en tous les cas. Si ce n'était pas le cas, pourquoi ne pas dispenser des cours supplémentaires dans l'établissement scolaire au profit de tous les élèves ? En tout état de cause, la dispense des cours de soutien s'est incrustée dans les mœurs sociales et semble avoir de beaux jours devant elle. Ceux et celles parmi les élèves qui y ont recours appartiennent à toutes les couches sociales. Aucune ville de la wilaya d'Oum El Bouaghi n'échappe au phénomène. « Si on a opté pour les cours de soutien, c'est parce que qu'on est satisfait. » C'est ce que déclarent nombre de parents. Les élèves qui ne peuvent se permettre des cours extrascolaires se sentent quelque part lésés.