Le saxophoniste belge d'Aka Moon, Fabrizio Cassol, est reparti mercredi dernier après son séjour à Constantine pour les besoins d'un atelier de formation organisé par Yam production. Le workshop, consacré aux techniques d'improvisation en groupe, a bénéficié aux musiciens de Sinouj qui ont présenté à la fin les fruits de leur travail lors d'un concert privé donné au Palais de la culture. Fabrizio Cassol, qui enseigne ce cours depuis vingt ans dans les plus prestigieuses écoles de musique dans le monde, est déjà venu à Constantine à l'occasion de la dernière édition du festival de jazz. L'atelier qu'il a animé s'inscrit d'ailleurs dans la continuité en attendant le retour d'Aka Moon pour la troisième édition du DiMajazz. Lors de la conférence de presse qu'il a animée avant son départ, Fabrizio Cassol a longuement abordé le sujet des traditions musicales qui ne peuvent qu'être complémentaires, selon lui, chacune avec sa propre spécificité. Il a exprimé aussi son attirance pour la musique algérienne qui, dira-t-il, contient les deux aspects fondamentaux de la musique, à savoir l'émotionnel et le rationnel. L'équilibre entre les deux n'est cependant pas tout à fait parfait. « Je sens que les gens ici ont une très forte sensibilité musicale, mais je trouve que quelque chose n'est pas bien balancé », ajoutera-t-il. Au sujet de son cours, Fabrizio Cassol dira que l'improvisation en groupe n'est pas une pratique partout répandue et que son travail consiste justement à enseigner ses clés pour la comprendre et composer avec. Le saxophoniste de jazz, le plus célèbre en Europe, était venu également pour aider Sinouj à préparer le festival. C'était l'occasion donc de composer un morceau ensemble, lequel a charmé le public lors de sa présentation. Auparavant, les musiciens de Sinouj avaient démontré beaucoup de maturité dans le groupe malgré que les titres joués n'étaient encore qu'une matière première de ce qui sera fort probablement le nouveau produit.