Le Collectif des familles de disparus en Algérie et SOS Disparus ont dénoncé, hier dans un communiqué, l'interdiction de se rassembler devant le siège de la CNCPPDH, à Alger, à l'occasion du 55e anniversaire de la Révolution. « Le rassemblement devait se tenir, comme à l'accoutumée, devant la CNCPPDH, à une cinquantaine de mètres du Palais du peuple. Mais ce dimanche 1er novembre, la route menant à la placette était inaccessible. Policiers en tenue, policiers en civil, fourgonnettes et véhicules bloquaient le passage. Les familles ont été contenues sur la route plus bas. Impossible de se rendre au lieu de rassemblement. Un parent de disparu, arrivé parmi les premiers manifestants, a été embarqué dans un fourgon de police, comme acte d'intimidation. Il a été relâché peu après », lit-on dans le communiqué. « La seule explication donnée par les policiers était qu'en ce jour de fête nationale, le rassemblement était interdit », indiquent les auteurs du communiqué. Après un bras de fer, qui a duré avec les policiers qui tentaient de les disperser, une trentaine de familles est restée sur le trottoir, en contrebas de la CNCPPDH, et a réussi à sortir les banderoles et brandir les photos de leurs proches. De l'endroit où elles étaient contenues, les familles étaient plus visibles aux délégations qui se rendaient au Palais du peuple que si elles avaient pu atteindre le lieu de rassemblement habituel. « Le CFDA et SOS Disparus déplorent cette nouvelle tentative d'étouffer l'action des familles de disparus qui se heurtent depuis plus de dix ans au mépris total d'un gouvernement qui promeut l'impunité sans le moindre égard pour les droits des victimes de disparition et leurs familles », conclut le communiqué.