La JSD est -à moins d'un miracle- le premier club qui risque de se retrouver au purgatoire en raison d'une situation que le président du directoire qualifie de catastrophique. Sans vouloir accuser une quelconque partie, il explique cet état par «une situation qui a dégénéré en faillite». Le manque de subventions est l'une des causes avancées. L'argent, ce nerf de la guerre, est l'obstacle majeur qui semble avoir donné le coup de grâce au football dans la wilaya. Des initiés au financement des équipes de football parlent de bureaucratie dans l'attribution de ces subventions. En plus de la modestie des sommes attribuées par rapport à ce qu'on donne ailleurs dans les autres wilayas, selon ce qu'on rapporte, des lenteurs bureaucratiques retardent les virements dans les comptes des équipes bénéficiaires. Ce retard, déplore-t-on, fait que ces équipes ne jouissent pas de cet argent à temps. C'est dans ce contexte que le manque de moyens financiers a justement poussé, il y a tout juste quelques jours, le comité directeur du CRBEM, une équipe déjà en pleine tourmente, a jeter l'éponge face au refus de l'APC de voter une subvention pour le club. «Ils ont préféré une autre association, ce qui nous a contraints de remettre la démission et le dossier des dettes de l'équipe au P/APC», affirme le président. Cette équipe, l'image de la JSD, a déjà un pied en division inférieure. Dans l'entourage de l'autre club de la wilaya, le CR Village Moussa, même si son objectif, et contrairement à ces deux équipes, demeure l'accession, l'on fait part des mêmes appréhensions concernant l'argent des subventions publiques. «Nous n'avons bénéficié que d'une maigre subvention qui ne peut venir en aide à l'équipe», nous a-t-on déclaré. «SVP, n'écrivez pas qu'on nous a octroyées une subvention, sinon les joueurs vont faire grève», nous a supplié le président d'un autre club face à l'insuffisance de moyens pour payer ses éléments. «Comment fait-on pour garder un joueur qui vaut 300 millions pendant que des équipes, mieux nanties, courent derrière ses services dans un contexte où la formation n'est plus qu'un vain mot si elle ne s'accompagne pas d'un soutien financier plus conséquent pour retenir les joueurs formés», s'est il, en outre, interrogé.