Le modèle macroéconomique de notre pays repose entièrement sur la fiscalité pétrolière qui génère 60 à 80% du budget de l'Etat. Compte tenu des différents scandales qui ont occupé l'actualité et défrayé la chronique ces derniers mois, le mouvement de citoyenneté a décidé de se focaliser sur l'analyse du secteur énergétique et la politique économique qui le porte. Sachant l'importance des hydrocarbures pour l'Algérie, qui représentent 97 à 98% des recettes à l'exportation et conditionnent donc si totalement son développement immédiat. Analyse qui nous a conduits à des conclusions effarantes qui vont bien au-delà de ce que nous annoncions déjà dans notre «appel» du 17 octobre 2012 : «L'économie va mal tant elle est basée sur la rente. Les exportations d'hydrocarbures couvrent 98% des entrées en devises, malgré les efforts déclarés de sortir de la spirale de dépendance. Les activités stratégiques, souvent mises sur pied au prix de grands sacrifices dans les premières années d'indépendance, ont purement et simplement été bradées. Le recours à l'importation anarchique est devenu la règle. L'Algérie importe même des ouvriers, alors que comme chacun le sait, une grande partie de sa jeunesse est au chômage, sans ressources, frustrée, désespérée.» A) état et perspectives Tous les pays pétroliers n'échappent pas à la baisse inéluctable de la production qui survient après le «pic pétrolier». Tout comme les Etats-Unis en 1971, l'Indonésie et la Malaisie plus récemment, l'Algérie est passée par son pic pétrolier en 2006 et s'est engagée dans un processus de décroissance continue et inéluctable de la production en pétrole conventionnel (déplétion). Cependant, contrairement à l'Algérie, les autres pays disposent d'une économie diversifiée et d'un modèle macro-économique qui se projette sur le long terme avec la mise en place d'instruments de veille et de planification des ressources alternatives. Compte tenu des réserves dont elle disposait en 2006, soit 12,2 milliards de barils, l'Algérie avait une espérance d'environ 20 années de production de pétrole brut sur la base de la production annuelle actuelle. Mais de bien moins de 20 années dans une hypothèse de production «artificiellement» boostée, comme en 2001-2004. D'autre part, la consommation intérieure de pétrole, sous ses formes raffinées, a énormément augmenté. Le taux de croissance annuel de la consommation de 2000 à 2011 est supérieur à 7%, ce qui entraînera un doublement de la consommation en 10 ans. Tout récemment, le directeur d'Alnaft a cité un taux de croissance de la consommation de 15% à 20%, soulignant ainsi son caractère exponentiel. En termes de tendance, par conséquent, les exportations de pétrole brut et de condensat baisseront selon un taux annuel moyen de l'ordre de 15%, du fait de la croissance de la consommation domestique et de la déplétion des gisements. Ainsi, la conjonction de la décroissance de la production, sous l'effet de la déplétion et du renouvellement insuffisant des réserves et, d'autre part, de la croissance exponentielle de la consommation domestique de produits raffinés conduira inévitablement à la diminution progressive des exportations pétrolières puis à leur cessation et, partant, au tarissement des sources de financement du budget de l'Etat et de soutien de la parité du dinar. Ce scénario catastrophe, plus que vraisemblable, serait marqué par : un déficit énergétique avant 2020 ; un déficit fiscal et un déficit de la balance des paiements avant 2016. Ce dernier déficit, qui aura pour conséquence directe la descente programmée aux enfers de ce modèle économico-financier, réclame l'attention des citoyens concernés par leur nation, leur Etat, leur sécurité nationale (budget défense), leur emploi, leur salaire, leur retraite, l'éducation de leurs enfants et petits-enfants (budget éducation), leur santé et celle de leur famille (budget santé), leur budget familial (prix et spirale inflationniste) et, enfin, la disponibilité des biens et services dans un pays où presque tout est importé en l'absence de production nationale substantielle et/ou compétitive. Cependant, même s'il paraît grave, ceci pourrait être encore aggravé en cas de chute durable des prix du pétrole, tel que mentionné dans les prévisions des organismes spécialisés et qui se fondent sur la volatilité des prix. Cette chute est possible en cas de découverte technologique qui viendrait réduire le coût des hydrocarbures marginaux, lesquels coûts évoluent actuellement entre 50 et 80 dollars/baril. Mais ce scénario d'effondrement des prix serait pire que la catastrophe économique de l'ajustement structurel de 1994 car, contrairement à 1994, l'Algérie de 2013 devra faire face au tarissement des ressources. De manière concrète et simplifiée, cela signifie qu'en l'absence de production pétrolière pourvoyeuse de fiscalité, l'Algérie connaîtra progressivement, à partir de 2014 et sans l'ombre d'un doute, une limitation drastique du financement des budgets de développement et de fonctionnement. Cela aura pour conséquences la grave situation suivante : – fonctionnaires sans salaires, – licenciements massifs, – subventions supprimées (pain, sucre, huile, etc.,), – prix des carburants multipliés par 10 – Eau et électricité non accessibles (retour à la bougie et au charbon de bois ?), – limitation drastique des importations avec les innombrables conséquences sur les coûts des biens, des services et sur le fonctionnement des PME, – compression, voire suppression des budgets santé, éducation, assistance sociale, moudjahidine, retraites, etc. La pauvreté va se généraliser, la misère populaire atteindra un seuil intolérable qui menacera l'unité du pays, sa sécurité et même son existence. Seul un véritable «plan de guerre» permettrait d'éviter ce scénario catastrophe, à condition cependant de «renverser totalement la vapeur» et d'agir dès aujourd'hui. B) LES CAUSES L'Algérie sera confrontée à ce cauchemar pour plusieurs raisons ou causes concomitantes, dont : – Des erreurs stratégiques graves qui ont été à la base de la politique pétrolière algérienne de 1999 à 2013. – L'absence totale de contrôle de la politique et de la gestion du secteur de l'énergie. Gel des activités du Haut conseil à l'énergie. – la politique de «désertification humaine». Pourtant, la complexité technique et économique de la gestion des gisements pétroliers requiert des cadres très compétents, patriotes et motivés. – L'absence de vision stratégique à long terme, visant l'émergence du pays et plaçant le citoyen algérien au centre des préoccupations. Mais l'analyse de ce cauchemar macro-économique a aussi permis d'identifier un nombre étonnant de «dossiers sensibles» caractérisés par des déviations hors normes par rapport aux usages dans le monde (coûts multipliés par 150% à 200%, voire 300%) et de projets stratégiques voués à l'absence totale et irréversible de rentabilité et de compétitivité, GNL en particulier. Quelques cas de dossiers sensibles Après 2005, année d'augmentation des prix et de la manne pétrolière, pratiquement tous les grands projets d'investissement constituaient une cible et une proie certaines pour les commissions et les surfacturations. La démonstration de cette gabegie repose sur l'évidence des surfacturations qui peuvent être aisément calculées par un tout expert qui dispose d'une base de données. Or, ces surfacturations ne peuvent être commises que s'il y a connivence du côté algérien, connivence mue et «récompensée» par le système de commissions. Ce système généralisé repose sur une mécanique simple : – Gré à gré ou faux appels d'offres. Entente et oligopole entre quelques entreprises, système de sous-traitance. – Doublement, voire triplement du montant de l'investissement. – Monopole de l'accès aux matières subventionnées (gaz naturel algérien). – Financement en devises entièrement supporté par l'Algérie pour des projets supposés en partenariat. Les cas étant innombrables, nous ne concentrerons notre attention que sur quelques uns. 1) Projets de liquéfaction GNL Investissement de 3 à 4 milliards dollars au lieu de 1,5. Il s'agit des projets GNL d'Arzew (avec Saipem) et de Skikda (avec Kellog Brown & Root-Halliburton). La presse a suffisamment évoqué les travers du contrat GNL d'Arzew (affaire Saipem). Dans le cas du contrat GNL de Skikda, nous relevons les déviations suivantes : – Contrat attribué en gré à gré à Kellog Brown & Root-Halliburton. – Montant initial du projet 2,5 milliards, réévalué à plus de 3 milliards dollars. A titre de comparaison, le montant du projet similaire en Guinée équatoriale est de 1,5 milliard dollars. Même l'Agence Internationale de l'Energie (AIE), s'était inquiétée de cette dérive. Enfin, avec un tel coût (amortissement), le gaz naturel liquéfié de Skikda et d'Arzew ne sera pas compétitif par rapport à celui du Qatar, de l'Egypte, de Trinidad. Et donc vendu à perte. 2) Projets d'engrais en partenariat à environ 2,5 milliards de dollars au lieu de 700 à 800 millions Il s'agit de deux contrats de construction et d'exploitation d'usines d'engrais «ammoniac-urée», l'un en partenariat avec Orascom, l'autre avec Suhail Bahwan Group Holding LLC (SBGH Oman). Les deux projets, passés en gré à gré, sont similaires quant aux surfacturations. Quelques données concernant le projet engrais Orascom : – Orascom n'avait en 2006 aucune expérience ni référence pour construire une usine d'engrais «ammoniac/urée». – Le coût prévisionnel a été fixé «arbitrairement» à 1,9 milliard dollars alors que les services de Sonatrach avaient, suite à un appel d'offres précédent, reçu d'une société allemande, une offre complète pour une usine clés en main pour un prix avoisinant les 700 millions dollars. – Le coût prévisionnel de 1,9 milliard de dollars a connu des réévaluations. – Orascom utilise contractuellement du gaz algérien au prix subventionné. Les besoins ont été majorés à tel point qu'uniquement par ce subterfuge, Orascom pourrait gagner plus de 200 millions de dollars/an. – Les effectifs annoncés sont de 450 employés (en quasi totalité des étrangers) alors qu'au Moyen-Orient, les usines similaires ne prévoient que quelque 50 emplois. – Grâce à l'Algérie, Orascom a créé une filiale «engrais» qui a investi dans d'autres pays et qui vise à devenir le n°3 mondial. L'Algérie, importateur permanent d'engrais, aurait pu être n°1 mondial des engrais azotés, phosphatés et binaires si les décideurs étaient soucieux de l'intérêt du pays et des Algériens. Il y a lieu de noter que, selon certaines sources, Orascom, partie de presque rien en 2000, est présente aujourd'hui en Algérie à travers ses différentes filiales dans des domaines aussi variés que les télécoms, la production de ciment, le dessalement d'eau de mer et ses projets d'investissement s'élèvent à quelque 10 milliards dollars. Grâce au cadeau algérien, Orascom a pu acquérir 11% du capital de Lafarge, devenu n°1 mondial de ciment, devançant le suisse Holcim et le mexicain Cemex. Citadel Capital, une autre société égyptienne, a suivi le même chemin qu'Orascom en exploitant à Djelfa des carrières appartenant à une entreprise publique, avec un financement algérien très favorable et un coût de l'énergie 10 fois inférieur aux normes internationales. 3) Les projets de centrales électriques ont connu des surfacturations similaires A titre d'exemple, celle de Hadjret Ennous, dans la wilaya de Tipasa, d'une capacité de 1200 MW, a coûté 2,7 milliards dollars au lieu de 720 millions dollars selon les standards universels, qui donnent un coût spécifique de 600 dollars le KW installé. Les partenaires qui ont réalisé l'usine sont la «réputée» société Lavalin et la société Mubadala créée en 2002, véritable «cheval de Troie» dans le dispositif, nouveau venu dans le domaine industriel et essentiellement connue comme actionnaire de la marque automobile Ferrari et d'une société italienne de prêt-à-porter. La centrale hybride de Hassi R'mel a, quant à elle, fait l'objet d'un faux appel d'offres entre deux soumissionnaires effectifs, à savoir une société espagnole et sa filiale, les deux logées à la même adresse à Hydra. Evidemment, elle a connu aussi un surcoût faramineux pour un projet non rentable et non compétitif, dont les subventions pendant la durée de vie (25 ans) seront difficiles à supporter pour l'Algérie. L'éventuel apport technologique ne bénéficiant pour l'instant qu'au partenaire. 4) Les projets d'unités de dessalement de l'eau de mer ont également connu d'énormes surfacturations Pour le constater, aucune étude n'est requise. Il suffit de se demander comment, parmi les 13 usines de dessalement, plusieurs usines similaires et de même capacité ont des coûts différents et, bien entendu, largement supérieurs à ceux des autres usines dans le monde (y compris celles installées dans les pays du Golfe). Par ailleurs, bien que la technologie soit banale, le procédé retenu est toujours le plus coûteux et le plus difficile à entretenir parce que devant faire appel à des approvisionnements logistiques et techniques de l'étranger. 5) Les surfacturations de l'autoroute Est-Ouest Ils ont fait dire à certains experts que c'est le scandale du siècle en termes de surcoûts (300 à 400%), en plus de la qualité médiocre de sa réalisation. Dossier largement médiatisé. Quasiment tous les autres projets budgétivores connaissent les mêmes surcoûts en application du même système mettant en œuvre des sociétés étrangères : les pipelines, les centres de production d'hydrocarbures, les infrastructures importantes, etc. Notre analyse fait ressortir deux autres dysfonctionnements : – L'exportation du brut algérien de qualité supérieur (densité plus favorable, concentration en soufre minime), en dessous du prix du Brent pendant la période 2002 -2004, visant ainsi à dégager des primes octroyées en tirant profit de la volatilité des prix. – Des investissements à l'étranger avec une comptabilité opaque ; parmi eux l'investissement pour l'exploration off-shore du gaz en Egypte. Comte tenu du marché actuel et à court terme, le prix de gaz à la vente sera inférieur au prix de revient à la production. Mais personne ne perdra un dollar, sauf l'Algérie. La principale cause est donc la prédation, installée au cœur de tous les secteurs. Des informations qui nous sont parvenues concernant le projet de construction de la Grande mosquée évoquent également des surfacturations et des manœuvres pour éviter l'acquisition des matériaux locaux, même de qualité supérieure et à des prix inférieurs. Ceci pour faire appel au marché extérieur, plus facile à surfacturer. Il y a là une volonté insidieuse de tuer la PME algérienne génératrice d'emplois et de richesses. Plusieurs méthodes ont été utilisées, dont des facilitations à des sociétés étrangères. Récemment, des dépenses faramineuses ont été faites pour ressusciter les entreprises publiques mortes depuis plusieurs années pour justifier la priorisation de l'accès aux matières premières quand celles-ci sont rares ou susceptibles de le devenir. Ces investissements ne seront jamais amortis. C) LES RESPONSABILITéS Personne ne peut croire aujourd'hui que le Président est innocent dans la rapine qui s'est installée et généralisée dans ce pays. Son rôle est déterminant dans ce processus. Il ne faut surtout pas s'étonner parce que rien ne peut effacer le verdict de la Cour des comptes rendu le 8 août 1983 sur les détournements effectués par lui, lorsqu'il était ministre, à l'époque où les lois étaient pourtant très sévères et traitaient les détournements de crimes économiques. Il est impensable d'imaginer, avec quelque artifice que ce soit, que le Président puisse être exempté de tout reproche. Sa responsabilité est clairement, totalement engagée. Il s'est entouré d'individus qui, en son nom et avec son accord, corrompent, volent, pillent et trahissent. Il ne peut en aucune manière feindre d'ignorer ces crimes contre notre peuple. Il les a maintenus et protégés. C'est lui qui, en toute connaissance d'effets et de conséquences, a supprimé le Haut conseil de la monnaie et du crédit et le Conseil supérieur de l'énergie. C'est une manœuvre concertée et voulue, qui a pour but la neutralisation de tous les organes de contrôle pour que les crimes cessent d'être apparents et donner liberté et aise aux criminels et complices. Dès lors que l'avenir des enfants de l'Algérie est hypothéqué, nous ne sommes plus exclusivement devant des faits qui relèvent du vol, de la corruption, de la prédation et du blanchiment de sommes colossales en devises, mais bel et bien face à une situation claire et sans équivoque qui relève de la haute trahison. La déroutante loi sur les hydrocarbures de 2005, qui a été conduite à terme par le premier magistrat du pays, nous emmène à d'autres conclusions. Au profit de quels intérêts agissait-il ? En effet, c'est le cas le plus grave parce que fondé sur le système de concession au lieu du système de partage de production, en plus du manque à gagner évalué à plusieurs milliards de dollars. Loi qui porte atteinte à la souveraineté de l'Algérie sur une partie de son territoire et de son sous-sol. Ce n'était pas seulement une action de prédation, mais un acte visant à mettre le pays à genoux et sous dépendance. N'était-ce pas cela justement le «programme du Président» dont on entendait parler mais que l'on n'a jamais lu ? Fort heureusement, cette loi, qui a provoqué de profonds remous a fini par être gelée, parce qu'immédiatement catastrophique. Ni la cupidité ni la haine pour son peuple ne suffisent à expliquer ce comportement. A moins qu'il ne s'agisse d'un élément entrant dans le processus préparé par les ennemis de notre pays, réactualisé à plusieurs reprises au cours de notre courte histoire contemporaine et devant aboutir dans un avenir tout proche. Je comprends alors mieux les prêches dans le désert de cet ancien colonel de l'ALN, candidat à l'élection présidentielle de 1999. Personne n'avait écouté ses mises en garde. Je me demande ce qui a paralysé les «personnalités patriotiques» de ce pays. Pourquoi se sont-elles tues au moment où l'Algérie était mise à mort ? Il y a de quoi être révolté parce que jamais l'Algérie n'a eu une si grande opportunité d'émerger que depuis 2004, avec la manne financière que nous ont même enviée les pays développés. Au lieu de cela, c'est la prédation et surtout la destruction du pays et du peuple volontairement programmée avec la neutralisation préliminaire de toute force patriotique, donc… discordante. Je ne connais pas de cas semblables dans le monde où la haute trahison a été ainsi portée au pouvoir. D) SAUVER L'ALGéRIE Il faut d'abord exclure l'idée d'un quatrième mandat pour l'actuel Président, lequel donnerait le coup de grâce à notre pays. Il est également urgent d'interrompre le cours de l'actuel mandat. Chaque jour compte. Chaque jour nous rapproche du terme fatal et du chaos Pour sauver notre Algérie, il faut aussi et sans délais mettre en place un véritable «plan de guerre». Or, l'Algérie dispose d'une ressource humaine qualifiée, capable de relever tous les défis, et à chaque problème technique existe une solution technique. Nous en avons la certitude, suite à la large mobilisation des Algériens qui ont adhéré au Manifeste du 19 mars 2012 et à notre appel du 17 octobre 2012, parmi eux les élites qui ont contribué à nous éclairer et, paradoxalement, malgré la situation alarmante, à nous garder dans l'espérance. Dans tous les cas, nous savons exactement ce qu'il faut faire dans l'immédiat et dans le court terme pour amortir le choc et éviter le chaos. Nous savons aussi exactement ce qu'il faut faire dans le moyen et long termes pour donner à l'Algérie le statut de pays émergent. Le peuple, première victime, sera le seul à payer les errances des responsables. Il faut qu'il soit davantage mobilisé pour relever les défis. Cette mobilisation ne sera obtenue que par une rupture radicale avec le système et la mise en place d'un Etat de citoyenneté, seul capable de redonner la confiance. «Je ne veux que la réforme autant que je le puisse, et réussir ne tient pour moi qu'à Dieu, et je m'en remets à Lui et vers Lui je retourne.» (Coran, chapitre 11, verset 88)
Alger, le 19 mai 2013 Général M.T.Yala. Mouvement de citoyenneté [email protected]