La situation au centre universitaire Abdelhafid Boussouf de Mila semble s'envenimer entre l'administration et la population estudiantine, si l'on se fie au débrayage entamé hier par les étudiants activant sous la bannière de l'Union général des étudiants algériens (UGEA). Selon les affirmations de son porte-parole, Bilal Benabderrahmène, un préavis de grève de 3 jours aurait été introduit sous les auspices d'un huissier de justice auprès des instances concernées. « L'exigence d'ouverture d'écoles doctorales de post-graduation et de nomination de responsables pédagogiques de qualité, le comportement de certains directeurs d'instituts, qui serait à la limite de la bienséance et la non-perception d'une soixantaine d'étudiants de leurs bourses », sont mises en avant par les grévistes, dont le nombre est estimé à plusieurs centaines, à en croire les représentants syndicaux de l'UGEA. Contacté à ce sujet, Ali Boukaroura, recteur du centre universitaire, confirme, en effet, le déclenchement inattendu du mouvement de protestation vers 9 heures, précisant toutefois qu'« il n'a été destinataire d'aucun préavis de grève, si ce n'est une copie du communiqué récupérée auprès de ses agents ». Et de poursuivre : « Nous avons été surpris, la veille, lorsque les partenaires de l'UGEA, conviés à une réunion de coordination au même titre que leurs collègues de l'UNEA, ont boycotté la séance ». Regrettant que les contestataires en soient venus à bloquer l'accès des amphithéâtres devant les étudiants désintéressés par le débrayage, A. Boukaroura pense que les contestataires étaient tout au plus une quarantaine.