Les habitants de la cité CNEP 506 Logements, Ahricha Ammar, de Aïn Smara ont appris le week-end dernier, la réponse à cette question, à leurs dépens. La matinée et l'après-midi de vendredi dernier ont été donc fatales aux propriétaires de véhicules de la marque française Peugeot sans une considération particulière pour les types, les 207 et 308 comme les 208 ayant toutes fait les frais d'une razzia savamment orchestrée, et c'est ainsi qu'une dizaine de voitures ont été la cible de voleurs indiscutablement professionnels, qui ont poussé l'audace jusqu'à exécuter leur crime en plein jour. Agissant comme de véritables fantômes, ces criminels ont été d'une totale discrétion et hélas d'une redoutable efficacité. Après coup, l'objectif clair de cette «attaque éclair» était de «collecter» le plus grand nombre de postes radio possibles et tout objet intéressant se trouvant au niveau des véhicule visés. La technique bien que simple requiert beaucoup d'habilité et un sang-froid à toute épreuve. Les voleurs agissent en général en duo, l'un se chargeant d'ouvrir la portière du véhicule ciblé en brisant une petite vitre triangulaire apposée au rétroviseur latéral et qui donne accès direct aux poignées intérieures qui permettent d'ouvrir facilement la voiture. Une fois ce premier forfait commis, son acolyte muni de petites tiges se charge en deux temps trois mouvements d'arracher le poste radio. L'opération ne dure pas plus deux minutes. Plus important encore, ces malfaiteurs loin d'être bêtes opèrent certainement de bon matin juste après le départ du veilleur de nuit ou à l'heure de la prière du vendredi, évitant ainsi de se heurter à de potentiels témoins encombrants. Dans les deux cas, ou les voisins dorment encore ou ils sont à la mosquée, la canicule décourageant plus d'un à s'aventurer dehors. Ce timing délicat explique d'ailleurs le nombre important de véhicules dépouillés. Vendredi soir, juste avant et même après la rupture du jeûne, les victimes de ces vols se succédaient dans les locaux du seul commissariat de cette commune afin de signaler les délits commis à leur encontre. Les policiers, bien que dépassés et accablés par cette nouvelle affaire et surtout dépités à cause du manque d'effectif et de moyens, sont restés bien courtois avec chaque plaignant. Une affaire qui relance le débat sur la nécessité de créer de nouvelles sûretés urbaines dans cette commune ou renforcer celle déjà existante. Car une dizaine de policier ne peut certainement pas assurer la sécurité de milliers d'habitants. Le fait aussi est que ces criminels figurent certainement parmi les malfaiteurs graciés il y a quelques semaines par le président de la République… mais ça, c'est un autre débat.