La FIFA porte une lourde responsabilité dans les graves incidents survenus au Caire et dont furent victimes les joueurs de l'équipe d'Algérie et leurs supporters. La rencontre, une compétition propriété de la FIFA, n'aurait jamais dû avoir lieu après l'agression des joueurs algériens par des voyous égyptiens. Le (lourd) bilan, deux joueurs sérieusement blessés (Lemouchia et Halliche), n'a pas dérangé les pontes de Zurich qui se sont contentés d'un simple avertissement adressé à la Fédération égyptienne. Ce grave incident a (objectivement) influé sur le rendement des joueurs algériens, traumatisés par le traquenard dressé aux alentours de l'hôtel où ils logeaient. La FIFA est responsable des dramatiques dépassements dont furent victimes des Algériens, traqués et agressés après le match. L'instance internationale de football a traité le sujet avec trop de légèreté et des Algériens ont payé le prix (fort) de l'irresponsabilité de la FIFA. Le président Joseph S. Blatter et les membres de la commission de discipline qui ont statué vendredi sont les premiers responsables du cauchemar qu'ont vécu au Caire joueurs et supporters de l'Algérie. Ils n'ont pas pris leurs responsabilités, eux qui se présentent comme les chantres de la défense des nobles idéaux du football et s'érigent en donneurs de leçons... lorsque les intérêts (financiers) de leurs compétitions sont menacés. Walter Gagg, chargé de la sécurité désigné pour cette rencontre par la FIFA, et les juges qui ont rendu le verdict (avertissement à l'Egypte) ont failli à leur devoir. Le sang algérien a coulé à flots au Caire parce que l'Algérie a honoré ses engagements vis-à-vis de la FIFA. Pendant que les joueurs algériens étaient attaqués à coups de pierres, en plein jour, au Caire et des supporters mettaient leur vie en danger, les responsables de la FIFA se vautraient dans les loges de stades européens et hôtels haut de gamme. La décision de maintenir le match au Caire à sa date initiale, malgré les graves incidents de jeudi, place la FIFA dans le box des accusés. Elle porte l'entière responsabilité de ce qui est arrivé aux Algériens.