Je pense que les responsables de notre football et les autorités doivent se pencher sérieusement sur ce fléau qui gangrène notre football et plus particulièrement notre jeunesse. Pour faire face à ce fléau de la violence qui prend de l'ampleur, surtout en l'absence d'une stratégie pour préserver le fair-play et les vertus du sport-roi, il est urgent de réagir pour endiguer ce fléau. Car, faut-il rappeler, nos stades aujourd'hui ne sont plus des lieux de spectacle comme par le passé. Ce qui est regrettable est que des mesures pour lutter contre la violence ont été adoptées et arrêtées, malheureusement elles ne sont pas appliquées dans nos stades pour des raison très simples : l'ensemble des partenaires du football considèrent que la violence est du ressort uniquement du service d'ordre alors que, logiquement son vrai rôle lors d'une rencontre de football, se limite à assurer la sécurité aux abords du stade et à intervenir que dans le seul cas d'incidents comme cela se passe sous d'autres cieux. La lutte contre la violence sous toutes ses formes nécessite d'abord une volonté sincère pour s'attaquer à ses causes, avec la mise en place un programme d'action planifié et coordonné, en agissant directement sur le terrain, avec l'implication de tous. Ceci nous conduit à l'organisation, de manière régulière, de journées de sensibilisation et de lutte contre la violence avec la participation de tous les partenaires du football, représentés par les comités de supporters des clubs, les responsables d'APC et de DJS, des membres de la DGSN et et de la Gendarmerie nationale, de la FAF et de la Ligue professionnelle pour définir et clarifier le rôle de chacun dans une rencontre de football. Dans le cas d'une défaillance, on peut déterminer avec exactitude les responsables des incidents. Aujourd'hui, la question qui reste posée avec l'anarchie qui règne dans la gestion d'une rencontre de football est comment on n'arrive toujours pas à mettre en application les mesures arrêtées par la commission intersectorielle de lutte contre la violence. Dans le football professionnel qui entame sa quatrième saison, nos responsables du secteur, en particulier à la Ligue nationale de football qui gère le championnat national, doivent prendre toutes les dispositions nécessaires pour préserver notre football et, plus important, déterminer et clarifier le rôle de tout un chacun : stadier, comité de supporters, service d'ordre, direction des stades et ligue nationale pour responsabiliser tous les partenaires et acteurs lors d'une rencontre afin d'assurer le bon déroulement de notre championnat. Alors, assumons nos responsabilités.