La conférence de Genève 2 sur la Syrie est un «début très modeste, mais c'est un début», a souligné, hier à la fin de la première session de négociations entre l'opposition et le régime, le médiateur des Nations unies, Lakhdar Brahimi. «C'est un début sur lequel on peut construire», a-t-il dit, affirmant qu'il avait noté «quelques points de convergence» entre les deux parties. Les négociations syriennes reprendront «en principe» le 10 février, a indiqué le médiateur. La délégation du régime a précisé qu'elle devait d'abord consulter Damas pour confirmer cette date. «J'ai suggéré de reprendre (les pourparlers) en se basant sur un agenda sur lequel on s'était mis d'accord et de nous rencontrer le 10 février (…) la délégation du régime a dit qu'elle avait besoin de consulter d'abord Damas», a indiqué M. Brahimi. Il a présenté dans un document écrit sa lecture de la conférence commencée le 22 janvier à Montreux, affirmant vouloir se focaliser «sur les éléments positifs». De son côté, Walid Mouallem, le ministre syrien des Affaires étrangères, a estimé ne pas avoir obtenu «des résultats tangibles» au cours de la semaine de négociations, à Genève, avec l'opposition.
Les militaires d'Ukraine ont appelé le président Viktor Ianoukovitch à prendre d'urgence des mesures visant à stabiliser la situation dans le pays, a annoncé hier le ministère ukrainien de la Défense dans un communiqué. «En exprimant leur position citoyenne, les militaires et les employés des forces armées, qui font leur service et travaillent au ministère de la Défense, ont exhorté le commandant suprême à prendre d'urgence, dans le cadre des lois en vigueur, des mesures visant à stabiliser la situation dans le pays et à assurer la concorde dans la société», indique la même source. Depuis fin novembre, l'Ukraine est en proie à des manifestations violentes lancées par l'opposition, suite à la décision du gouvernement de suspendre la préparation d'un accord d'association avec l'UE. La contestation a connu un regain le 19 janvier, provoqué par l'adoption de lois antiémeute jugées «liberticides» par les opposants. USA
Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a nommé le vice-amiral de la Navy, Michael Rogers, pour prendre la tête de la puissante agence de renseignement américaine NSA, a annoncé jeudi le chef du Pentagone, Chuck Hagel. «Il s'agit d'un moment capital pour la NSA et le vice-amiral Rogers apporte des compétences exceptionnelles et uniques à ce poste, alors que l'agence poursuit sa mission essentielle et met en œuvre les réformes du président Obama», a affirmé M. Hagel dans un communiqué, qui avait recommandé Michael Rogers pour le poste. Ce dernier doit encore recevoir l'aval du Sénat. S'il est confirmé, Michael Rogers, 53 ans, gardera la double casquette de directeur de la NSA et de chef du Cyber Command. La NSA est sous le feu des critiques depuis les révélations fracassantes, par l'ancien consultant de l'agence de renseignement Edward Snowden, de l'ampleur des programmes de surveillance des communications par les Etats-Unis. Terrorisme
Les Etats-Unis ont mis Al Qaîda «sur le chemin de la défaite» mais «la menace a évolué» et des groupes affiliés s'enracinent ailleurs, comme au Yémen, en Somalie, en Irak et au Mali, a prévenu mardi le président américain Barack Obama. «Au Yémen, en Somalie, en Irak et au Mali, nous devons continuer à travailler avec nos partenaires pour affaiblir ces réseaux et les rendre inopérants», a jugé M. Obama dans son discours annuel sur l'état de l'Union. Le président américain avait déjà affirmé, lors de son discours l'an passé, que le «cœur» du réseau Al Qaîda, au Pakistan, n'était plus que «l'ombre de lui-même». Il a insisté, cette année, sur le danger que posait sa dissémination dans le monde. «Le fait est que le danger demeure», a-t-il lancé. En Syrie, où les groupes djihadistes ont pris de plus en plus de poids au sein de la rébellion contre le régime de Bachar Al Assad, le président américain a promis son soutien aux opposants modérés.