Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a remis en cause, hier, toutes les informations données, ces derniers jours, par les différents canaux et ayant trait au nombre d'étudiants algériens établis en Egypte. En effet, devant la commission de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des affaires religieuses de l'APN, le représentant du gouvernement a donné un chiffre qui a laissé perplexe l'assistance. Selon le ministre, il n'existe sur le sol égyptien que 17 étudiants algériens qui ont bénéficié d'une bourse pour la poursuite de leurs études. Ces derniers ne sont autres que des majors de promotion. Ils ont été envoyés par l'Etat algérien dans des universités étatiques égyptiennes avec une prise en charge complète. Une procédure qui entre dans le cadre des accords bilatéraux entre l'Algérie et l'Egypte. « Donc officiellement, le ministère a l'obligation de prendre en charge ces 17 étudiants, comme il veillera à ce que soient mis à leur disposition tous les moyens nécessaires », a soutenu le ministre. Par moyens nécessaires, M. Harraoubia fait allusion à la réintégration de ces étudiants, au cas où ils voudraient rentrer au pays, dans des universités algériennes, ou alors leur inscription dans d'autres universités étrangères. « Parmi les 17 étudiants, 5 sont rentrés au pays et les 12 autres sont restés en Egypte où ils bénéficient de toutes les commodités. L'Etat égyptien ne peut nullement les expulser ni les renvoyer de leurs universités et encore moins leur causer des problèmes et ce, vu les accords qui lient notre département à son homologue d'Egypte », a précisé M. Harraoubia. En tentant de restituer la vérité par rapport à cette question, l'invité de l'APN a révélé que l'Algérie a décidé, l'année dernière, de ne plus envoyer d'étudiants algériens en Egypte. Cette démarche, d'après le ministre, n'a rien de politique mais répond beaucoup plus à des considérations pédagogiques. « La formation à l'étranger obéit à certains critères et dans ce contexte, on ne peut pas envoyer des étudiants pour toutes les disciplines. Cette année, aucun étudiant algérien n'a bénéficié de bourse pour l'Egypte », a fait remarquer le ministre. Mais alors, quel est le sort des étudiants algériens qui sont partis par leurs propres moyens pour poursuivre leurs études en Egypte ? Contre tout attente, le ministre a fait semblant d'ignorer, dans un premier temps, la question. Après insistance des journalistes, il a fait semblant de ne pas comprendre la question. L'assistance l'a relancé et le ministre a refusé carrément de se prononcer sur le sujet. D'aucuns estiment que M. Harraoubia ne veut pas s'engager sur un terrain un peu sensible.... Par ailleurs, le ministre s'est positionné sur le sort des enseignants en stage de formation en Egypte. Sur 97 enseignants, 59 sont rentrés au pays au lendemain du match et 38 sont toujours en Egypte. « Nous sommes en contact permanent avec notre ambassadeur en Egypte. Nous lui avons fourni toutes les informations et les listes de tous les étudiants et enseignants qui sont établis en Egypte. Un comité a été créé pour servir d'intermédiaire entre les étudiants et les dirigeants », a-t-il noté.