L'Union européenne s'est lancée dans une vaste opération de collaboration et de partenariat dans le cadre du projet pilote Enpard-Algérie. Quatre wilayas pilotes ont été choisies, il s'agit de Tlemcen, Aïn Témouchent, Sétif et Laghouat. A Tlemcen, dans la localité de Ouled Bellahcen, commune de Beni Bahdel, un projet de promotion du tourisme rural a été lancé. Il s'agit de la création d'un gîte rural sur le site d'un village abandonné dominant le barrage de Beni Bahdel pour le tourisme traditionnel avec, en marge, la pratique d'activités sportives. Ce potentiel est à valoriser. On a également exposé le projet de création d'une école des métiers traditionnels du vieux bâti. Un des membres de la délégation de l'UE, Omar Bessaoud, a déclaré : «Les choix faits pour les deux projets pilotes de Tlemcen mettent l'accent sur la valorisation des richesses rurales, sur les produits locaux et leur transformation ainsi que sur l'exploitation des sites touristiques. A vrai dire, ces projets sont très intéressants.» A Aïn Témouchent, plus exactement dans les communes de Oulhaça et Sidi Kihel, les projets touchent aussi bien le développement agricole que touristique. Il a été également question de la valorisation par le développement des ressources du patrimoine historique et religieux de la zaouïa de Sidi Yacoub, ainsi que le site de Siga qui fut la capitale du roi berbère Syphax, où l'association archéologique et culturelle de Siga a présenté les initiatives qu'elle souhaiterait développer, à savoir un musée rural, une maison de l'artisanat local et aussi la liaison avec Honaïne, port qui était très important pour les dynasties régnantes à Tlemcen et les Almohades, car il reliait les deux rives de la Méditerranée. Pour Sétif, le premier projet pilote concerne les localités rurales de Harbil, Kordana et Menardes, où il s'agit de procéder au développement des produits du terroir, tels que les olives et les figues séchées ou l'huile d'olive. Le second projet concerne la localité de Dar El Beïda sur le périmètre du projet de proximité de développement rural intégré (PPDRI), dont les investissements collectifs ont permis l'ouverture et l'aménagement de plusieurs kilomètres de piste. Dans cette région, il est à noter que le développement est nécessaire pour la fabrication de tapis traditionnels en alpha, l'extraction des huiles de cade, de pin et de cèdre, qui se fait actuellement avec des procédés ancestraux. A Laghouat, l'importance a été donnée au développement de l'élevage camelin et du sloughi, un chien de chasse, notamment.