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Le risque qui ose tout
Publié dans El Watan le 12 - 12 - 2009

Picaresque, policier, social, réaliste, psychologique, ou qu'il confine encore au réalisme magique selon le regard des critiques littéraires et le bon vouloir de certains historiens de la littérature, le roman, de par sa forme malléable à volonté, se plaît dans toutes les identités possibles et imaginables depuis le Don Quichotte de Cervantès, publié en 1605. L'histoire de la littérature du vingtième siècle et l'évolution des sociétés humaines sont là pour le prouver : Marcel Proust avec son roman fleuve ; Roger Martin du Gard, avec ses fresques sociales ; James Joyce et Virginia Woolf, avec leurs plongées dans le subconscient ; Hemingway, avec ses déambulations dans l'univers des marginaux, de la guerre civile espagnole au monde marin ; Yukio Mishima, avec sa fameuse tétralogie, « La mer de la fertilité » ; Umberto Eco, avec ses romans truffés de connaissances historiques, cabalistiques ; Garcia Marquez et ses créations pleines de nouvelles sensations à la limite de l'acceptable ; Mohamed Dib l'Algérien, avec sa trilogie ; sans oublier les grands romanciers russes de l'époque tsariste comme celle de la révolution bolchévique, eh bien, tout se taille une place dans cette forme littéraire qui a vraiment bouleversé toutes les données et les techniques d'écriture depuis l'avènement de la galaxie Gutenberg, entendez l'imprimerie. Même les écrivains du tiers-monde ont vite adopté cette forme littéraire, sans se soucier des élucubrations théoriques, rivalisant ainsi avec leurs pairs du monde occidental et commettant le chef d'œuvre plus souvent qu'on ne l'aurait cru.
Le roman, durant plus de quatre siècles de son existence, s'est montré récalcitrant à toutes les définitions, du moins, à celles qui auraient eu la prétention de le confiner à tout jamais dans une case précise. Le grand théoricien marxiste hongrois, Georges Lukacs (1885-1971), n'a-t-il pas écrit, à tort bien sûr, que cette forme littéraire ne pouvait prendre naissance que dans une société bourgeoise ? Contrairement à la forme épique qui a été, pour un certain temps, spécifique aux sociétés héroïques, le roman, dès sa naissance, mit très vite sous sa coupe les différentes manifestations de la vie humaine, faisant ainsi sienne toute la mobilité sociale, matérielle et cosmique à la fois. D'allure gargantuesque parfois, il ne pouvait donc se contenter d'être le réceptacle d'une simple histoire qui se raconterait près d'un feu convivial. Bien au contraire, le lecteur se voit emmené devant une espèce de galaxie, plus chaude que jamais, qui ne cesse de naître dans le firmament, donc, de s'étendre à l'infini.
De nos jours, et compte tenu du foisonnement de cette forme littéraire un peu partout dans le monde, le romancier, sous quelque latitude qu'il soit, prend l'allure d'un chercheur qui entrerait dans un laboratoire où toutes les découvertes et expériences de l'expression seraient possibles. C'est pourquoi il y a lieu de reconnaître que les romanciers, en dépit de leur grand narcissisme, n'ont jamais prétendu que le roman, en tant que tel, constituerait la fin de la littérature ou son aboutissement ultime. C'est déjà un bon point qui s'inscrit à leur actif, d'autant qu'il s'agit ici de « ce risque qui ose tout », selon la magnifique tournure du poète Rainer Maria Rilke.


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