Ce programme, intitulé «des villes méditerranéennes avec des énergies propres» (CES-MED), est financé par la Commission européenne (CE). Sa mise en œuvre se fait en collaboration avec l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie. Trois villes algériennes ont été sélectionnées pour abriter ce projet au niveau local, en l'occurrence Batna, Sidi Bel-Abbès et Boumerdès. Un premier atelier destiné à la formation des élus locaux des localités précitées a eu lieu à Alger en mars dernier dans le but de vulgariser et présenter le projet en question. Ses initiateurs s'attèlent à élaborer avec leurs partenaires algériens un plan d'action qui permettra une gestion optimale des ressources énergétiques au niveau des collectivités locales. Le 2e atelier a eu le 24 et 25 du mois en cours à l'hôtel Leïla de Boumerdès, sur le champ d'action des élus et des responsables de l'administration locale et les mesures devant être prises pour atténuer l'émission de gaz à effet de serre et généraliser l'utilisation des énergies nouvelles. «L'Union européenne espère avec ce projet inciter les élus locaux à adhérer à la convention des P/Apc qui était auparavant restreinte aux maires des communes européennes», précise M. Pierre Couté, qui pilote le projet. De son côté, un élu à l'APC de Batna a révélé que la facture énergétique de sa commune atteint 12 millions de dinars. Ce qui représente, selon lui, 8% du budget annuel, ajoutant que cette énergie est consommée principalement dans l'éclairage public et la climatisation des 86 mosquées de la ville. M.Aouras, élu à l'APC de Boumerdès a, quant à lui, soulevé la problématique de la limitation de la marge de manœuvre des élus locaux en insistant sur la nécessité d'impliquer les grandes entreprises économiques pour réduire la consommation des énergies fossiles.